Visite du Président Kaboré aux USA
Le Président du Faso,Roch Marc Christian Kaboré à la tribune de l'ONU en septembre 2017.

Visite du Président Roch Marc Christian KABORE aux États-Unis d’Amérique : Un bilan plein de promesses

Présent à New York pour la 72ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, le Président du Faso, son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE a participé lundi 18 septembre  2017 à une réunion de haut niveau du G5 Sahel. L’objectif de la réunion était de sensibiliser la communauté internationale sur l’urgence à soutenir la force antiterroriste conjointe dont les premières opérations doivent commencer en octobre 2017 alors que seul un quart de son budget est mobilisé. Outre la question du financement, les débats ont porté sur l’articulation entre la force G5 et les forces onusiennes. Le sommet a réuni les Présidents de quatre des membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger), le Président français Emmanuel MACRON, le président en exercice de l’Union africaine Alpha CONDE, le président de la Commission de l’UA Moussa Faki MAHAMAT, la cheffe de la diplomatie européenne Federica MOGHERINI et le secrétaire général de l’ONU Antonio GUTERRES.

Signe de l’intérêt croissant des États-Unis pour la question, un conseiller du Homeland Security était également présent à cette réunion. Frappé plusieurs fois par des attentats djihadistes dont la première en janvier 2016 et la dernière en juillet 2017,  le Burkina Faso a « pris à bras le corps » le risque terroriste. Parmi les mesures prises par le Président KABORE, qui appelle à « une lutte sans merci contre ce fléau mondial », et son gouvernement : la création d’un ministère plein de la Sécurité intérieure et la nomination d’un ministre de la Défense, les nouvelles nominations à la tête de l’État-Major, le redéploiement des forces de sécurité et défense (FDS) dans le Nord, les dotations des FDS en matériel et équipement, le renforcement de la coopération internationale et les opérations conjointes avec le Mali (avec la force française Barkhane notamment).

Le Président Roch Marc Christian KABORE s’est exprimé à la tribune des Nations unies le jeudi 21 septembre. Le Président du Faso a salué la pertinence du thème de cette session qui « replace l’être humain au cœur de nos politiques de développement et de la gouvernance mondiale » et encourager ses pairs à « changer de paradigmes afin de passer de la rhétorique à l’action et à la culture du résultat ». Abordant la question sécuritaire, le Président KABORE a expliqué que son pays, devenu depuis quelques temps « la cible des forces terroristes et obscurantistes », a fait de la lutte contre le terrorisme « une priorité nationale ». Cependant, a-t-il averti, cette lutte contre le terrorisme « n’aura de succès que si elle s’inscrit également et surtout dans une dynamique de développement économique des zones les plus vulnérables ». « Parce qu’il frappe sans discrimination, il appelle une condamnation claire et ferme de tous, et surtout une réponse collective efficace, faite de solidarité et de mutualisation de nos efforts et de nos moyens ». Au regard de la gravité de la situation, le Président du Faso a incité ses pairs à « saisir l’occasion qu’offre l’examen du prochain rapport de suivi du Secrétaire général pour renforcer le mandat de la Force multinationale conjointe en la dotant des moyens nécessaires pour réussir sa mission ». Évoquant la situation au Nord du Mali, au Yémen, en Libye, en République Démocratique du Congo, etc., « le Burkina Faso réitère son appel au dialogue et à la négociation, dans un esprit de compromis ». « Nous avons l’obligation, ayant accepté les responsabilités qui sont les nôtres, d’offrir à nos concitoyens des raisons de croire en des lendemains meilleurs, et de léguer aux générations futures un monde plus sûr », a insisté le Président KABORE avant de plaider pour « une véritable ONU des peuples ». Pour le Président du Faso, « les mutations du monde et le devoir de justice à l’Afrique exigent une réforme des Nations unies, notamment au sein du Conseil de sécurité ». C’est pourquoi il appelle ses homologues à « construire une Organisation des Nations unies plus moderne, plus forte et plus efficace ».

En marge du débat général, le Président du Faso a participé à de nombreux panels et s’est entretenu avec de hautes personnalités dont Antonio GUTERRES, Secrétaire général de l’ONU. Le Président KABORE a échangé avec la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle JEAN, sur le financement de la force conjointe du G5-Sahel. Pour la patronne de l’OIF, qui s’exprimait à l’issue de cet entretien, la communauté internationale doit comprendre que l’opérationnalisation de cette force ne concerne pas seulement « la sécurité des pays du G5 Sahel comme le Burkina Faso, ou encore d’une sous-région ou d’un contient, mais un enjeu de sécurité mondiale ». Avant d’ajouter : « nous avons convenu d’une stratégie pour convaincre, pour persuader, pour faire en sorte que très vite les moyens techniques et financiers soient rassemblés pour que cette force puisse vraiment venir en renfort pour ce combat extrêmement important dans la lutte contre ces organisations criminelles et terroristes pour pouvoir permettre aux populations de s’engager sur la voie du développement ». Le Président du Faso a également parlé coopération bilatérale avec Adel Al-JOUBER, ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, et Nasser BOURITA, ministre des Affaires étrangères du Maroc. À la sortie de sa rencontre avec Teodoro Obiang NGUEMA, Président de la Guinée Équatoriale, le Président KABORE a indiqué qu’un mémorandum avait été signé entre les deux pays pour « l’approvisionnement du Burkina en gaz avec pour objectif à terme de l’utiliser pour réduire les coûts de production de l’énergie » pour les centrales du Faso.

Les Femmes et les jeunes au cœur des stratégies de développement durable

Lors de son audience, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a lui félicité le Président KABORE pour les « progrès réalisés dans le domaine des soins de santé primaire et de la formation des agents de santé communautaire pour renforcer le système sanitaire » et de saluer « son leadership et son engagement pour les programmes qui ont été élaborés surtout en matière de soins gratuits pour les femmes et les enfants de moins de cinq ans ». Le chef de l’État a également rencontré Vanessa MOUNGAR, directrice genre et société civile de la Banque africaine de développement, pour aborder la question de l’autonomisation des femmes en Afrique.

Lors d’une réunion de haut niveau consacrée à la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels, présidée par le Secrétaire général de l’ONU, le Burkina Faso a réaffirmé sa volonté à fermement « intensifier les efforts de prévention et de lutte contre toutes les formes d’exploitation et d’atteintes sexuelles ». Lors d’une rencontre de l’UA sur le dividende démographique, le Président KABORE a échangé avec les chefs d’État et de gouvernement sur les solutions en vue d’améliorer les conditions de vie des femmes et des jeunes. Invité à parler de l’expérience du Faso en matière de lutte contre l’excision, le Président KABORE a rappelé que le Faso s’est engagé depuis plusieurs années dans une lutte acharnée contre ce fléau, « vestige des conceptions moyenâgeuses qui existent encore dans nos différents pays », et qu’un travail important a été mené auprès des différentes couches de la population y compris les chefs coutumiers et religieux. « Pour venir à bout de ces fléaux qui représentent un frein à l’épanouissement des jeunes », le Président KABORE a proposé devant ses pairs « l’amélioration et le renforcement de la formation des jeunes filles en matière de scolarisation » avant de souhaiter que « les décisions les meilleures soient prises pour faire en sorte que les jeunes et les femmes aient véritablement leur place dans le développement de nos pays ». Le Burkina Faso étant cité comme un modèle en matière de lutte contre les inégalités de revenus, le Président KABORE était invité à s’exprimer lors du lancement par le PNUD du rapport « Inégalités de revenus en Afrique subsaharienne : tendances divergentes, déterminants et conséquences ». « Cette marque de reconnaissance ne doit pas être prise comme une fin en soi, mais comme une interpellation à faire plus, mieux et plus vite. C’est du reste l’engagement que j’ai pris avec le peuple burkinabè et que je suis déterminé à tenir », a prévenu le chef de l’État. « Le gouvernement a initié d’ambitieux programmes visant au-delà de ces inégalités à créer les conditions d’un développement durable et profitable à tous, surtout aux plus vulnérables que sont les femmes et les jeunes. Certes des difficultés existent, mais nous avons la conviction que nos efforts ne seront pas vains ». Durant cette semaine, le Président KABORE a également pris part au sommet pour un pacte mondial pour l’environnement, au forum mondial des affaires, à une réunion des chefs d’État de la CEDEAO, à une réunion sur la situation au Mali, à une conférence sur la situation en Libye ainsi qu’à une rencontre de l’Internationale socialiste.

Le Burkina Faso renforce ses liens économiques avec les États-Unis

Dans le cadre du « Burkina Day », une activité inclusive organisée autour de la venue à New York du chef de l’État, le président KABORE a présidé le 18 septembre une table-ronde organisée par Atlantic Council et la chambre de commerce des États-Unis consacrée aux voies et moyens de contribuer au renforcement des relations économiques entre les États-Unis d’Amérique et le Burkina Faso. L’occasion pour le chef de l’État de présenter aux hommes d’affaires américains les opportunités d’investissement, les secteurs porteurs et les réformes entreprises par le gouvernement pour créer un climat d’affaires attrayant et de proposer « l’organisation d’un forum d’investisseurs américains au Burkina Faso en 2018 » ainsi qu’une « rencontre relative à la démocratie et à la bonne gouvernance ».

Le Président Roch Marc Christian KABORE a tenu à « saluer et remercier » le gouvernement américain pour le renouvellement de sa confiance à travers le deuxième Compact du Millenium Challenge Corporation (MCC) et expliqué aux investisseurs comment le gouvernement burkinabè a simplifié et rendu transparentes les procédures de mise en œuvre des projets de type partenariat public-privé (PPP).

Durant tout son séjour, le Président du Faso a donné sa vision sur la politique de développement au Burkina et mis en avant les progrès accomplis par son pays dans le cadre du Plan national pour le développement économique et social (PNDES), à travers trois axes stratégiques : réformer les institutions et moderniser l’administration, développer le capital humain, dynamiser les secteurs-porteurs pour l’économie et les emplois. Devant ses interlocuteurs, le Président a décrit les importantes réformes institutionnelles et législatives engagées pour attirer, faciliter et sécuriser les investissements au Faso ; expliqué que le souci de renforcer la démocratie participative avait conduit le pays à adhérer en 2016 au « Partenariat pour un Gouvernement Ouvert » (PGO) ; et déclaré qu’un avant-projet de constitution sera bientôt soumis à référendum.

Le 19 septembre, Atlantic Council a organisé un dîner en présence du président du Faso, du Premier ministre canadien, du Président français et du vice-président américain. Les journées du 22 et 23 septembre ont été dédiées à la diaspora burkinabè vivant aux États-Unis. Diverses rencontres ont ainsi eu lieu entre le chef de l’État et la communauté burkinabè. Pour l’occasion, le Président était accompagné d’une forte délégation de femmes et d’hommes d’affaires venue du Burkina Faso, dont le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina, Monsieur Mamady SAWADOGO. Le Président KABORE s’est entretenu avec plusieurs personnalités imminentes de la diaspora comme de grands professeurs d’université, dont le professeur MORE Salifou qui a un projet d’installation d’unités de dialyse et de transplantation de riens dans plusieurs CHR du Faso, des informaticiens de renom ainsi que des hommes d’affaires évoluant dans le BTP, le transport, le transit ou la restauration. La journée du 23 était elle dévolue aux activités culturelles avec l’organisation d’une exposition-vente des produits de l’artisanat et de l’art culinaire burkinabè suivie dans la soirée d’un défilé de mode Faso Dan Fani et d’un concert.

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

01 Octobre 2017

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