Commentaire
La levée tous azimuts de boucliers contre le groupe paramilitaire russe Wagner, a abouti à des sanctions rigides le 13 décembre 2021 contre le groupe et ses responsables pour exactions commises à travers le monde par ses mercenaires.
Dans le communiqué du Conseil de l’UE, le groupe russe Wagner est accusé d’avoir envoyé des agents militaires privés dans des zones de conflit à travers le monde « afin d’alimenter la violence, de piller les ressources naturelles et d’intimider les civils ».
Sur la liste des sanctions décrétées par l’Union, outre le groupe Wagner lui-même, rapporte RFI, figurent trois sociétés gazières et pétrolières en Libye dont les avoirs en Europe sont gelés. Il est aussi interdit aux résidents européens et aux entreprises basées dans l’Union européenne de leur fournir des fonds. Ces deux mesures, ainsi qu’une interdiction de pénétrer sur le territoire européen, s’appliqueront aussi à huit membres de Wagner, nommément désignés. Parmi eux, Dimitri Outkine, un ancien officier supérieur des forces spéciales russes Spetsnaz et le fondateur du groupe Wagner. Sur la liste européenne figure huit personnes à être sanctionnés dont, en Centrafrique, Valery Zakharov, conseiller du président Touadéra pour la sécurité intérieure et « ancien membre du FSB, les services russes de sécurité de l’État ». Toujours selon la notice du Journal officiel de l’Union européenne, « Valery Zakharov est responsable de graves atteintes aux Droits de l’homme commises par le groupe Wagner en République centrafricaine, dont des exécutions et assassinats extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires ».
De manière générale, l’Union estime que dans de multiples zones de conflit à travers le monde, les mercenaires de Wagner alimentent la violence, intimident les populations civiles et pillent les ressources naturelles.Les personnes ciblées ce lundi le sont pour des exactions commises en Libye, en Ukraine, en Syrie et en Centrafrique. Mais le but de l’Union est de frapper Wagner pour toutes ses activités, y compris pour la déstabilisation au Mozambique ou au Sahel.
Avec tous ces faits et indices, c’est une erreur pour tout pays de confier sa sécurité à des mercenaires.Pour le cas préoccupant du terrorisme au Sahel, c’est plutôt la mutualisation des actions de combat des groupes terroristes par les les forces armées nationales qui demeure une stratégie à privilégier.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Vendredi 17 Décembre 2021