Commentaire
Le Burkina Faso jouit d’une bonne réputation en matière d’application des réformes économiques préconisées par l’institution sous régionale ouest-africaine l’UEMOA.
Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubakar NACANABO, assisté de plusieurs membres du Gouvernement, a pris part, le vendredi 03 mai 2024, à la 9e Revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) au Burkina Faso.
Au cours de la rencontre, rapporte la Direction de la communication du ministère des Finances, le Gouvernement burkinabè et la délégation de l’UEMOA, ont passé en revue, toutes les réformes programmées au Burkina Faso en 2023, celles qui ont pu être mises en œuvre et ce qui reste à faire, en termes d’efforts.
A l’issue de l’évaluation, il ressort qu’en 2023, le Burkina Faso a consolidé sa performance avec un taux très satisfaisant de mise en œuvre des réformes de 86,2% contre 83,2% en 2022. Cette évaluation a porté sur 131 réformes, contre 127 en 2022.
Dans chacune des trois composantes d’évaluation (la gouvernance économique, le marché commun et les réformes sectorielles), il est fait état de ce que le Burkina Faso a obtenu un taux de mise en œuvre de plus de 80% des réformes.
La revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA, qui a lieu tous les deux ans, après une revue technique, a été décidée par les chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union, le 24 octobre 2013.
Elle constitue un dispositif institutionnel de suivi permettant l’harmonisation des législations nationales, la coordination des politiques sectorielles nationales et la bonne exécution des politiques, programmes et projets communautaires. Elle permet également d’améliorer significativement la compétitivité et l’attractivité de l’Union et partant, le potentiel de croissance économique nécessaire à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté.
L’UEMOA jusqu’à preuve du contraire, ne s’est pas visiblement illustrée comme une institution à la solde de la politique française à l’instar de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Si tel était le cas, elle serait boycottée par les 3 pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES : Burkina Faso, Mali, Niger).
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Dimanche 5 Mai 2024