REPORTAGE
La Conférence générale de l’UNESCO a ouvert ses portes le 30 octobre 2017 au siège parisien de l’institution. Les 195 Etats membres auront pour principale tâche de fixer le budget ainsi que l’orientation des programmes et activités de l’Organisation pour les deux années à venir.
Le Burkina Faso est présent à cette 39è session à travers une importante délégation conduite par le Ministre de l’Enseignement supérieur, le Professeur Alkassoum Maîga, assisté par la délégation permanente conduite par l’ambassadeur Alain Francis Gustave Ilboudo. Un des points marquant de cette session aura été le forum des dirigeants qui a réuni le 31 octobre, des chefs d’Etat et de gouvernement autour de la problématique du développement durable et du rôle de l’UNESCO dans le système multilatéral. Invité de ce forum, le Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, a salué l’action de la Directrice générale, Irina Bokova, en faveur de son pays et de l’Afrique.
Le Burkina Faso a saisi l’occasion de la tenue de la 39è session de la conférence générale pour multiplier les contacts avec les principaux responsables au sein de cet organisme spécialisé de l’ONU, qui intervient de manière multiforme au profit des populations. Ces échanges de proximité ont permis de faire le point sur la coopération dans les domaines d’action de l’UNESCO avec le Burkina Faso et envisager des perspectives pour son renforcement. Au cours de l’audience qu’elle a accordée à la délégation burkinabè le 1er novembre dans l’après-midi, la Directrice générale sortante, Irina Bokova a traduit au Ministre Alkassoum Maïga, toute la satisfaction qu’elle a eue à travailler avec les autorités du Burkina Faso.
En retour Alkassoum Maiga a exprimé la gratitude de notre pays, pour les différents appuis dont il a bénéficié de façon structurante, tout au long des deux mandats de quatre ans de Mme Bokova. Un arrimage est en cours avec le référentiel de développement que constitue désormais le PNDES, et le Burkina Faso espère que la nouvelle Directrice générale de l’UNESCO, la française Audrey Azoulay qui entrera en fonction le 15 novembre prochain, s’inscrira dans cette dynamique.
Le vendredi 3 novembre, à la tribune du débat général, le Ministre Alkassoum Maïga, rappelant le contexte sécuritaire dans lequel l’humanité est plongée ces dernières années du fait du terrorisme, a souligné combien il s’agit-là d’un « phénomène mondial qui n’épargne aucune Nation, et qui est aux antipodes du développement durable et des valeurs humanistes défendues par l’UNESCO ».
Devant ses paires ministres et chefs de délégation, il a rappelé les diverses actions de l’organisation au profit du Burkina Faso, dont la plus éloquente a été l’inscription du complexe W-Arly-Pendjari au réseau mondial des réserves de biosphère. Mais, la bonne nouvelle, en marge des travaux de la 39è session, selon Alkassoum Maiga, c’est la confirmation par les plus hauts responsables de l’UNESCO de l’appui au Burkina Faso pour la formation des enseignants du supérieur, mais surtout l’appui institutionnel qui sera apporté à l’agence nationale de l’assurance qualité de l’enseignement supérieur. Une telle structure est une recommandation de la CEDEAO, s’appuyant sur l’exemple du Sénégal. Le capital humain étant au cœur du PNDES, c’est avec satisfaction que le Burkina Faso trouve en l’UNESCO, un partenaire stratégique de premier choix, tant dans le domaine de l’éducation, de la culture que du développement durable.
Recevant la délégation dans la soirée du vendredi 3 novembre dans les locaux du 159, Boulevard Haussmann, l’ambassadeur Alain Francis Gustave Ilboudo, entouré de ses plus proches collaborateurs, a réitéré au Ministre Maïga, le soin qui sera mis à assurer la suite des travaux, qui dureront jusqu’au 14 novembre.
A. BAMBARA – A. BAGHNYAN, AmbabfParis
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05 Novembre 2017