Cette application, encore au stade expérimental, permet aux patients atteints d’un cancer de signaler les effets des traitements à leur médecin. Selon une étude menée par des chercheurs américains et présentée au grand congrès de Chicago sur le cancer, elle a prolongé de quelques mois la vie des malades.
Cinq mois de vie en plus. C’est le bénéfice qu’ont tiré de cette application des malades atteints de cancers métastasés du poumon, du sein ou de la prostate.
L’étude a été menée sur plus de 700 patients diagnostiqués avec l’un de ces cancers. Ils ont été répartis en deux groupes. Dans le premier, les malades signalaient leurs symptômes et les effets secondaires de leur chimiothérapie via une application sur tablette ou smartphone. En cas de symptôme sévère, une alerte était envoyée par e-mail à l’équipe médicale. Le second groupe, lui, suivait la procédure habituelle : visite mensuelle chez le cancérologue, avec possibilité de téléphoner entre-temps.
Selon les chercheurs, médecins et infirmières ne sont d’ordinaire pas très informés de ce que vivent leurs patients en chimiothérapie. Or ces traitements lourds peuvent provoquer des signes sévères : nausées, douleurs, difficultés respiratoires.
Les malades qui utilisaient l’application ont mieux toléré le traitement. Les soignants ont pu réagir vite, par des conseils, la prescription d’antidouleurs, ou en modifiant le dosage de chimiothérapie.
Pour l’auteur de l’étude, ce gain de survie de 5 mois, même s’il est modeste, est supérieur à ce qui est obtenu avec des médicaments très coûteux contre les cancers avancés. Il prône donc la commercialisation de cette application.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net 07 décembre 2020