Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a dans un communiqué, lu sur la télévision nationale, interdit toutes manifestations de rues du 23 juillet au 1er août 2018 au Togo, alors que la coalition de l’opposition sillonne les villes qui jusque-là sont interdites de manifestations.
A la surprise générale, pendant que les facilitateurs invitent le gouvernement togolais à étudier la possibilité d’étendre le droit de manifester à l’ensemble du territoire national, c’est un communiqué du général Damehame Yark qui annonce l’interdiction de toutes manifestations de rue du 23 juillet au 1er août. Période au cours de laquelle la capitale togolaise accueille plusieurs rencontres internationales qui nécessitent, selon le ministre, de la sérénité pour travailler.
Lomé accueille en effet cette semaine-ci la réunion des experts de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), la réunion conjointe des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et ceux de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale en prélude au sommet des chefs d’Etat des deux zones, les 30 et 31 juillet.
« Interdire un droit constitutionnel »
L’interdiction de manifester provoque l’étonnement dans l’opinion, surtout que la coalition de l’opposition a programmé des réunions publiques sur toute l’étendue du territoire national jusqu’au 29 juillet.
Pas de panique, le général Yark Damehame a rassuré la coalition, nous a confié la coordinatrice, les meetings de Tsévié, Atakpamé et Kpalimé ne sont pas concernés. Pourtant Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson ne comprend pas. « On ne peut comprendre », dit-elle, « qu’à cause des réunions internationales, on veuille interdire un droit constitutionnel ». Pour elle, « c’est bien la preuve que nous ne sommes pas en démocratie ».
Source:rfi.fr
23 Juillet 2018