Brève
Des irrégularités injustes et flagrantes sont constatées dans la commission en charge d’examiner les dossiers de demande de la subvention 2016 à la presse privée. Des organes de presse qui obtenaient régulièrement la subvention plusieurs années consécutives ont été arbitrairement écartés de la subvention en 2016 sur des bases injustes et masquées. En effet, il ressort que ces organes de presse ont été écartés sur la base d’un arrêté conjoint qui pourtant ne leur a pas été remis et qui de surcroît ne figure pas sur la liste des dossiers à fournir pour la demande de subvention. Cela frise une manipulation politique qui vise des organes de presse critiques qui ne sont pas dans un réseau de médias politiques protégés et privilégiés au Burkina. C’est le lieu pour le ministre de la communication de corriger sans tarder cette injustice flagrante car on ne saurait sanctionner des gens à partir de lois et arrêtés non communiqués à tous les médias comme il se devait dans la liste des dossiers de demande de la subvention. C’est une action délibérée pour écarter des organes de presse.
Agence de Presse Labor 13 Octobre 2016 www.laborpresse.net
La commission en charge de la répartition de la subvention 2016 de l’Etat à la presse privée doit avoir l’humilité et l’honnêteté intellectuelle de reconnaitre qu’elle a posé des actes irréguliers dans la procédure du lancement du communiqué sur la réception des dossiers pour la subvention. Car, le communiqué publié dans des médias et sur le site du Service d’Information du Gouvernement(SIG) s’est limité à la liste des pièces nécessaires pour le dossier de subvention qui comprend des pièces obligatoires et des pièces donnant droit au bonus. Aucun arrêté, ni règlement quelconque n’a été joint à ce communiqué pour permettre aux médias de répondre à d’autres conditionnalités. Pour la subvention 2016 pour les élections municipales, le Conseil Supérieur de la Communication(CSC) qui était chargé d’arbitrer la répartition de cette subvention a non seulement publié le communiqué de demande de la subvention mais, il y a joint également des arrêtés précis et règlements connexes pour permettre aux médias d’y souscrire en connaissance de cause. La commission en charge de la subvention 2016 aurait dû s’inspirer de cet exemple transparent du CSC. Par conséquent, elle ne saurait écarter légalement un organe de presse qui a fourni un dossier sur la base du communiqué officiel qui a été publié en se réfugiant derrière des arrêtés et règlements pris en catimini et qui n’ont pas été publiquement communiqués aux médias. Il ne s’agit pas d’informer en cachette des médias choisis sur des bases subjectives et par copinage pour leur communiquer ces arrêtés afin de pouvoir écarter ceux qui sont visés délibérément pour des raisons qui ne sauraient se justifier en dehors de la manipulation politicienne. En toute légalité, la commission devrait réexaminer les dossiers sur la base du communiqué officiel et procéder aux correctifs nécessaires. Les dossiers étant transmis au ministre de la communication, il devrait faire corriger ces irrégularités flagrantes pour ne pas donner l’impression qu’il est de connivence avec des acteurs médiatiques ségrégationnistes. Il s’agit d’une subvention publique à la presse privée en raison de son rôle de service public d’information qui contribue au renforcement de la liberté de presse et de la démocratie au Burkina. Les partis et syndicats bénéficient aussi de cette subvention publique du contribuable burkinabè sur des critères également précis et pas en catimini.Il ne s’agit pas d’un fonds d’un parti politique ou d’un groupe de médias choisis et tolérés par des politiques.