Quelles sont les perspectives pour les matières premières en 2018 ?Getty Images/Montage RFI

Stabilité des prix des matières premières en 2018 selon la Banque mondiale

Matières premières : après les fortes hausses ou fortes baisses de 2017, la Banque mondiale entrevoit une stabilisation des prix l’an prochain.

La stabilité, c’est le pronostic de la Banque mondiale pour les prix des matières premières en 2018. Les prix de l‘énergie – pétrole, gaz et charbon – devraient s’apprécier de 4 %, prédit l’institution financière internationale, après avoir bondi de 24 % cette année. Tout dépendra bien sûr de la poursuite ou pas de la politique de modération des exportations de l‘OPEP, du rythme de production pétrolière des États unis et de la politique environnementale chinoise.

Pour tous les autres produits de base, 2018 devrait être une année de stabilisation des prix, selon la Banque mondiale. Stabilisation des prix des métaux l’an prochain après la forte hausse de cette année, +22 %. Les cours du cuivre ne monteront que très peu en 2018. Et la rechute attendue des prix du minerai de fer sera compensée par une nouvelle hausse, mais très légère, des métaux non ferreux : plomb, étain, zinc et nickel.

Stabilisation des prix agricoles

La Banque mondiale s’attend également en 2018 à une stabilisation des prix agricoles. Accalmie des cours des produits tropicaux : petite hausse de 3% prévue du cacao après l’effondrement de 30 % cette année. Stabilité des cours du café après la hausse de 15% du robusta et la baisse de 6 % de l’arabica observées en 2017. Stagnation des prix du thé après 17 % de hausse cette année. Stabilité des cours du caoutchouc et du coton après les 17 à 18 % de hausse de 2017.

L’institution financière entrevoit enfin une petite remontée des prix des céréales, des oléagineux et de la viande. Mais pas de réaction violente des prix, malgré la baisse du niveau mondial des récoltes : les stocks de grains sont encore trop bien remplis.

2018 devrait donc être une année de prix raisonnables pour les produits alimentaires, avec un bon approvisionnement mondial. Mais cela ne signifie pas, souligne la Banque mondiale, qu’il n’y aura pas de pénuries alimentaires localisées, comme cela s’est malheureusement produit cette année dans la Corne de l’Afrique pour des raisons climatiques, et dans les zones de conflit, du Soudan du Sud au Yémen et au Nigeria. En 2017, tous ces pays ont dû recourir à l’aide alimentaire d’urgence, malgré l’abondance sur les marchés mondiaux.

 Source:rfi.fr
03 Novembre 2017

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