« Depuis un certain temps, nous n’avions pas de président de la Commission de l’UEMOA, parce qu’il y avait un blocage interne qui faisait qu’il ne pouvait pas être nommé. Ce Sommet nous a permis enfin de sortir de ce blocage et de pouvoir désigner Monsieur Abdallah BOUREIMA du Niger comme étant le président de la Commission de l’UEMOA. Il prendra fonction très bientôt au Burkina Faso. De même, nous avons décidé que pour le Conseil régional de l’Epargne public et des Marchés financiers, ce sera le Sénégal qui va occuper cette position à la place de la Guinée-Bissau. Maintenant, il s’agira pour les autres pays de désigner les Commissaires de leurs différents pays à l’UEMOA d’ici le 1er mai 2017 », a indiqué le chef de l’Etat.
« Une autre décision que nous avons eue à prendre au cours de ce Sommet, c’est de décider que le Prélèvement communautaire de Solidarité (PCS) qui était à 1% sera ramené à 0,8% à partir de juillet 2017 parce que nous avons demandé à l’UEMOA de faire un effort sur les charges et elle les a réduites actuellement à 20%. Nous avons demandé que cet effort de réduction des charges se poursuive de manière à ce que nous puissions sur les trois années, ramener le PCS de 0,8% 0,5%. Donc ce travail va se poursuivre et la réduction des charges va également se poursuivre », a ajouté le Président du Faso.
Le chef de l’Etat a aussi fait savoir qu’ « au niveau du Parlement de l’Institution, il a été décidé que l’UEMOA va continuer à financer le Comité interparlementaire en l’état en attendant de pouvoir procéder à sa transformation en Parlement tout en maîtrisant ses coûts de fonctionnement ».
Le Président du Faso a également indiqué qu’au plan des perspectives, des instructions ont été données au Gouverneur de la Banque centrale pour mener une réflexion sur la monnaie commune de façon générale. « Au sein de la CEDEAO aussi, nous avons un projet de monnaie commune et il s’agit pour notre part de regarder comment nous pouvons faire pour assurer la stabilité de la monnaie pour faire en sorte qu’au niveau de l’organisation, nous puissions faire cette intégration de manière à pouvoir avoir une monnaie unique entre les différents pays. Des instructions ont été données dans ce sens. Et il y a des perspectives de pouvoir ouvrir l’UEMOA à d‘autres pays qui peuvent être intéressés du point de vue des activités économiques que nous menons ensemble. Nous avons donné quitus pour que des réflexions se poursuivent avec ces pays. Ils vont du Cap-Vert en passant par le Ghana, etc. pour voir la possibilité de pouvoir ensemble, nous arrimer à une même monnaie », a expliqué le Président Roch Marc Christian KABORE.
Selon lui, c’est un sommet qui a été fructueux à tout point de vue.
« Il nous a permis d’assurer un peu plus la visibilité institutionnelle, puisqu’il y aura désormais de nouveaux Commissaires, un président de Commission, des orientations qui seront données sur la réduction des charges et sur une meilleure gestion de l’UEMOA et la nécessité de continuer à renforcer la solidarité entre les peuples et entre les Etats. C’est une réunion qui s’est bien déroulée et nous sommes tous partis satisfaits d’être sortis de ce blocage institutionnel qui pénalisait et les travailleurs de l’UEMOA et l’activité générale, de même que l’image d’une institution qui a toujours fait de l’intégration en Afrique un exemple », a conclu le chef de l’Etat.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso
11 avril 2017