Le sommet du G5 – Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie – s’est terminé, le lundi 6 février 2017 au soir à Bamabo. Le président en exercice de l’Union africaine, le Guinéen Alpha Condé, était également présent. Principale décision de la rencontre : la mise sur pied effective d’une force du G5 pour lutter contre le terrorisme.
Tous étaient présents. Les chefs d’Etat des pays du G5 ont retrouvé, le lundi en sommet à Bamako, le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Guinéen Alpha Condé, qui avait également effectué le déplacement. La principale mesure à retenir du rendez-vous, c’est la création d’une force conjointe au Sahel. Les cinq pays du G5 vont fournir des troupes pour lutter contre le terrorisme et le trafic de drogue dans la région. Très rapidement, il sera demandé à l’ONU de prendre une résolution dans ce sens.
Pour le président tchadien Idriss Déby Itno, la mise sur pied de cette force va permettre aux pays sahéliens de régler eux-mêmes leurs problèmes en matière de sécurité : « Nous ne demandons pas à nos amis, à nos partenaires européens, d’envoyer leurs soldats mourir chez nous. Nous sommes prêts nous-mêmes, avec nos soldats, à nous engager et à ramener la paix et la stabilité dans notre sous-région. C’est ce que nous disons à nos partenaires, leur faire l’économie du sang des enfants européens. »
Le nord du Mali en ligne de mire
Dans un premier temps, il s’agira d’un format dénommé « Format 1 ». Il est question de sécuriser les frontières entre les pays vis-à-vis de la drogue et du terrorisme. Mais le nord du Mali reste le cœur de la menace, a expliqué le président du Niger, Mahamadou Issoufou. L’accord de paix est en panne, avec des hauts et des bas, a reconnu le président malien. C’est donc d’abord là-bas que le G5 compte intervenir. Mais pour que la force existe, encore faut-il des moyens. Et les membres du « groupe des cinq » comptent essentiellement sur la communauté internationale.
Le président tchadien a demandé aux pays européens d’aider les pays membres du G5 à s’équiper. « Ça permettra d’avoir moins de victimes parmi les forces non africaines dans le nord du Mali », assure-t-il. Le président mauritanien est également monté au créneau devant la presse. Pour lui, il faut, à côté de la riposte militaire contre les terroristes, lutter contre la pauvreté. Reste que la lenteur dans l’application de l’accord de paix d’Alger n’arrange pas les choses. « Oui, il y a des hauts et des bas », reconnaît le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta.
Source:rfi.fr
07 Février 2017