Le vendredi 24 mars 2017 a eu lieu la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. C’est la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde. La tuberculose a tué en 2016 près de 1,5 million de personnes, plus que le Sida, qui occupait jusqu’alors la première place de ce podium funeste. Pourtant, contrairement au Sida, la tuberculose est une maladie négligée.
Un vaccin pas très efficace, vieux d’un siècle. Et des traitements des années 70, qui se prennent sur six mois. Le diagnostic est sans appel : la recherche a délaissé la tuberculose.
La raison peut paraître cynique : c’est essentiellement une maladie des pays pauvres. Dans les pays les plus riches, elle a quasiment disparu. En revanche, ailleurs, elle fait des ravages, comme en Asie, Inde en tête, ou dans des pays d’Afrique tels la RDC ou l’Afrique du Sud.
La maladie est contagieuse : plus les conditions de vie sont difficiles, avec une grande promiscuité, plus facile sera sa propagation, via la toux notamment. La malnutrition et les pathologies qui affaiblissent le système immunitaire, comme le Sida, font aussi le lit de la tuberculose.
Il y a une quinzaine d’années, la communauté internationale a commencé à réagir et l’argent à arriver pour diffuser les traitements. La maladie est moins négligée.
Du côté de la recherche aussi, il y a des signes positifs : des tests diagnostiques plus performants ont vu le jour récemment. Ainsi que deux nouvelles molécules. Plus que jamais, il y a urgence : des formes de tuberculose résistantes aux antibiotiques les plus courants sont apparues ; des formes donc très difficiles à soigner.
Source:rfi.fr
02 avril 2017