EDITORIAL
L’Assemblée nationale du Burkina Faso ,a affirmé sa volonté citoyenne, d’apporter sa contribution à la lutte contre le terrorisme dans le pays . Parmi les 14 recommandations formulées par les députés,le 6è point est très complexe et mérite une réflexion approfondie, sur les risques sécuritaires qu’il pourrait engendrer éventuellement.Il s’agit de la recommandation visant à réintroduire la formation militaire dans le Service national de développement(S.N.D).En effet,le SND ne donne pas suite systématiquement à un emploi pour les jeunes qui s’y engagent .Le risque réside dans le fait, que des jeunes formés aux maniements d’armes et qui se retrouvent ensuite dans le chômage ,pourraient servir de pépinières pour des réseaux de recruteurs de terroristes et de bandits de grands chemins ,tels des braqueurs et coupeurs de route.Depuis les mutineries de 2011,il est fait cas au Burkina, de disparitions de certaines armes et des questions se posent de savoir, si ces armes ne sont pas utilisées par des personnes radicalisées, dans le contexte d’attaques armées récurrentes. La recommandation pour un recrutement massif dans l’armée, constitue par contre, une solution idoine dans la lutte contre le banditisme.Il faut éviter une militarisation généralisée des citoyens burkinabè,qui risquent de se servir des armes ,même pour des règlements de comptes interpersonnels ou politiques.Le métier des armes ,doit être circonscrit à des troupes pour un meilleur contrôle.Les citoyens devraient essentiellement jouer un rôle actif dans la collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité(F.D.S), en matière de renseignement pour déjouer des attaques armées et appréhender des bandits.
02 Octobre 2018 Laborpresse.net