Billet
Le Burkina Faso est l’un des pays d’Afrique où la connexion internet est médiocre. Les opérateurs de téléphonies mobiles, dans un esprit de concurrence effrénée, sont passés en 2020 et 2021 de la 3 G à la 4 G, à coups de renforts publicitaires qui frisent le mensonge.
En effet, les différents réseaux internet vantent abusivement la qualité de leur application 4G en termes de rapidité de la connectivité et de la fluidité des appels téléphoniques. Pourtant, ces réseaux peinent à stabiliser le système de la connexion 4 G qui balance et contrebalance .Au lieu que le débit de la connexion soit élevé, c’est plutôt le coût de la communication qui s’élève, car, les méga et gigas de connexion s’évaporent à la vitesse d’un fusée soviétique, à l’image de Spoutnik ! Face aux désarrois et aux désagréments financiers que cette situation de progrès à reculons, crée aux internautes burkinabè, plusieurs personnes préfèrent désactiver la 4G pour se connecter avec la 3G, moins budgétivore et parfois plus stable que ces fameuses 4 G. L’on se demande si ce sont des techniciens qui ne maîtrisent pas la plate-forme 4 G ou si c’est une stratégie à dessein, pour des renflouements vampiriques de caisses, au détriment des consommateurs ? Les consommateurs ne savent plus à quel saint se vouer. Le gouvernement lui-même s’est transformé en avocat du diable, en faisant savoir qu’il n’a pas de solution immédiate, dans l’attente qu’il puisse recruter un opérateur en charge de renforcer le réseau national des télécommunications par la fibre optique.
S’il s’agit de débloquer des milliards pour des campagnes électorales, les gouvernants « AKOUNA Matatistes » et « Diésélistes » trouvent facilement des solutions à cela. Mais, pour le développement véritable de l’internet, qui est devenu un outil indispensable de travail pour les citoyens, services publics et privés, on tourne en rond avec des arguties. Les opérateurs de téléphonie devraient aussi savoir, que la charité bien ordonnée commence par soi-même. Si le gouvernement veut garder jalousement son leadership de propriétaire terrien de sa fibre optique, il faut cogiter pour d’autres alternatives, comme l’option satellitaire. Laissez le gouvernement patauger dans la boue et prenez de la hauteur, en allant vers les étoiles, vous serez plus proche du paradis à offrir à votre clientèle. Il est plus facile de faire un maillage du territoire burkinabè en fibre optique que de connecter les 3 fleuves du pays à la mer, via un tunnel. Vivement, il faudrait aussi prévoir un agenda de réconciliation nationale entre gouvernants et internautes burkinabè, en boostant le réseau internet par un coup K.O.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Mercredi 03 Février 2021