Depuis deux ans maintenant, des discussions se mènent au sein du comité de pilotage de la TNT, par rapport au coût de la redevance que doivent payer les télévisions privées, pour figurer dans le bouquet TNT du Burkina Faso. Cette préoccupation a trouvé en partie une réponse, le mardi 17 septembre 2019 en fin de matinée. En effet, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a réuni autour de lui, le comité de pilotage de la TNT, les présidents de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et du Conseil supérieur de la communication (CSC), ainsi que les ministères impliqués, à savoir le ministère de la Communication, le ministère du développement de l’Economie numérique, le ministère de l’Economie et des finances, et le ministère du Commerce.
Selon le ministre en charge de la Communication, Rémi Fulgance Dandjinou, un consensus a été trouvé sur les redevances, au cours de la réunion avec le chef du gouvernement. Ainsi, a-t-il expliqué, en ce qui concerne la couverture nationale pour la montée TNT, les télévisions privées devront payer annuellement, la somme de 75 millions de FCFA. Pour les zones A de Ouagadougou, B (Bobo-Dioulasso) et C pour les autres chefs-lieux de région, les redevances seront fixées ultérieurement par un comité restreint, sous la supervision du chef du gouvernement.
Toujours sur ce sujet, il a été décidé que les télévisions confessionnelles connaissent une baisse de 25% de ces redevances à payer.
Rémi Dandjinou a par ailleurs révélé, que le comité a fait le point sur les travaux d’installation des différents sites TNT implantés au Burkina Faso. « Sur 37 sites, il y a 33 qui sont effectivement opérationnels, trois sont en cours de raccordement et un dans l’attente du raccordement », a-t-il indiqué. Le ministre de la Communication a confié qu’un autre comité se réunira prochainement pour faire l’évaluation effective du déploiement de la TNT sur le territoire national.
Le Burkina Faso est-il cependant prêt pour basculer dans la TNT, avant le 31 octobre 2019, date prévue pour l’extinction du signal analogique ? Pour le ministre de la Communication, si l’on s’en tient aux chiffres de la SBT, le pays a aujourd’hui une couverture du territoire national qui frôle 98%. « Maintenant, il faut que l’ARCEP vérifie si ce que la SBT nous dit est effectif, si les décodeurs dans les familles reçoivent le signal de façon claire et nette, parce que lorsque l’on va arrêter l’analogique, il n’y aura plus que la TNT pour diffuser les programmes, y compris ceux de la télévision nationale, quel que soit l’espace où on se retrouve », a ajouté le porte-parole du gouvernement.
« Nous sommes prêts, a-t-il insisté, soulignant que les arrêtés seront signés par le Premier ministre, une fois que toutes ces constatations auront été faites par l’ARCEP et le CSC ».
DCI/PM
10 Octobre 2019