L'école de police de Cocody, Abidjan, Côte d'Ivoire, le 19 juillet 2017. © ISSOUF SANOGO / AFP

Quatre mafieux italiens lourdement condamnés en Côte d’Ivoire pour trafic de cocaïne

Commentaire

Quatre Italiens ont été condamnés à une peine de vingt ans de prison et 100 millions de FCFA d’amendes. Ces hommes étaient poursuivis pour trafic de cocaïne, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et blanchiment de capitaux. Ils sont tombés en juin 2019 lors d’une opération menée par les polices ivoirienne, française, italienne et brésilienne.

Ils étaient cinq dans le box lorsque le tribunal correctionnel d’Abidjan a rendu son verdict mardi 2 février 2021. Guiseppe Ramaglia, patron d’un fameux restaurant italien de la place, et ses complices, Vincenzo Giuliano, Angelo Ardolino et Antonio Cuomo, liés à la mafia napolitaine, importaient en Côte d’Ivoire de la cocaïne en provenance du Brésil. De la drogue qu’ils renvoyaient vers l’Italie, dans des cargaisons de bois, rapporte RFI. Ardolino et Cuomo dirigeaient une société, AGL, basée à Abidjan et spécialisée dans l’immobilier, le BTP et l’import de matériaux. C’est d’ailleurs dissimulés dans des engins de chantiers, des rouleaux-compresseurs, que la police du port de Santos au Brésil avait découvert 1,2 tonne de cocaïne en septembre 2018. Valeur à la revente : 250 millions d’euros.

Cette  saisie conduira donc à leur arrestation à Abidjan en juin de l’année suivante au terme d’une longue enquête baptisée par les policiers « Spaghetti connection », en référence au restaurant de certains des protagonistes. Selon un communiqué du procureur d’Abidjan, tous les biens des condamnés, évalués à plusieurs milliards de FCFA seront confisqués au profit de l’État de Côte d’Ivoire. Quant à la cinquième prévenue, une policière ivoirienne qui était en contact avec les quatre autres, elle a été relaxée.

Cette action policière de démantèlement de ce réseau de trafiquants de la drogue, démontre comment le réseau de ce stupéfiant use des stratégies multiples pour pour son trafic.Des entreprises   dont les activités visiblement ne peuvent pas leur permettre d’amasser des fortunes gigantesques, mènent des trains de vie exubérante en raison de leurs activités criminelles de blanchiment d’argent.

Bérenger Traoré

Laborpresse.net          Dimanche   14 Février 2021      

 

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