Remaniement ministériel
Le gouvernement THIEBA III du Burkina Faso formé le 31 janvier 2018 sous le 1er mandat quinquennal(2016-2020) du Président Roch Marc Christian Kaboré.

Promesse du président du Faso Roch Kaboré pour un quota de 30% de femmes ministres au prochain remaniement gouvernemental

Billet

   La ténacité des femmes burkinabè dans le combat pour le respect du quota genre, avec une representativité minimale de 30% de femmes dans les postes électifs et institutionnels,est sur le point de porter des fruits à la hauteur des fleurs.

    Près d’une décennie,depuis l’adoption de la loi du quota genre,hommes et femmes ont applaudi et pris des engagements de conférer à la femme,la place qu’elle mérite dans la gouvernance démocratique.Ce sont des engagements qui ont été publiquement pris le jour,mais dans la nuit,les hommes politiques ont beaucoup usé de leur tare phalocratique et de boullimie du pouvoir, pour dribler les femmes en les plaçant dans des positions inférieures sur les listes électorales,ce qui est synomyme qu’elles n’auront pas la chance d’être élues.De nombreux partis ont ainsi respecté le quota numérique de 30% sur leurs listes,juste pour la forme,tout en hissant des hommes aux premières places succeptibles de favoriser leur élection aux postes de députés et de conseillers municipaux.Le hic,c’est que de nombreux hommes sont passés maîtres dans l’art d’amadouer des femmes en leur confiant des rôles de gestionnaires des réjouissances populaires(danses et autres djandjoba),de  restauration(les riz gras viandeux),de distribution des pagnes et aures gadgets publicitaires.Comme des femmes trouvaient leurs comptes dans ces activités ,avec des ristournes pouvant leur servir pour les tontines,elles ont baissé la vigilance face à ces ruses des hommes pour leur ravir les places stratégiques sur les listes électorales.

Vers la fin de la démagogie ?

Le Président du Faso,Roch Marc Christian Kaboré,à la faveur de la journée internationale de la femme le 8 Mars 2018 ,a constaté que la démagogie a assez duré sur la question du quota de 30% pour les femmes.C’est pourquoi,il a promis aux femmes ,que le gouvernement tiendra ses engagements au prochain remaniement ministériel ,pour qu’il y ait 30% ,voire plus de femmes ministres.Dans l’actuel gouvernement THIEBA III,sur une équipe de 30 membres,c’est un quota d’à peine 20% de femmes(5).Voilà une déclaration qui rejouit légitimement les femmes burkinabè, qui constituent 52% de la population des 18 millions de Burkinabè.Parallèlement,cela suscite d’ores et déjà la panique chez de nombreux ministres ,qui croyaient que le remaniement du 31 janvier 2018 ,les conduirait jusqu’à la fin du premier mandat présidentiel de 2020.Inévitablement,pour atteindre le quota de 30% de femmes ministres,il va falloir remercier quelques hommes,surtout ceux qui n’ont pas été capables d’assurer un taux satisfait de réalisation des objectifs qui leur ont été confiés à mi-mandat présidentiel.Pour qu’il y ait 9 ou 10 femmes ministres,au moins 5 ministres hommes devront faire leurs valises.Il faut savoir partir du gouvernement sans déprime,car ce n’est pas une entreprise personnelle où faut rester à vie.C’est un champs collectif où chacun doit faire l’effort d’apporter sa pierre à la construction nationale et passer le témoin à d’autres.

A quand le prochain remaniement ministériel ?

La psychose du prochain remaniement ne devrait pas paralyser le fonctionnement normal des ministères,car il ne devrait pas intervenir selon le délai conventionnel de 6 mois d’intervalles entre les remaniements.L’actuel gouvernement ayant été formé le 31 janvier 2018,devrait être valide jusqu’en juillet 2018.Par contre,la période des vacances gouvernementales d’Août –septembre 2018,pourrait être le moment des chamboulements sexistes,politiquement corrects.Holà ! Attention,il ne faut pas envahir l’exécutif de porteuses de pagnes et de jupes ,juste par conformisme, pour faire plaisir à celle que l’on qualifie de moitié du ciel.C’est qui ou quoi la moitié de la terre ? Il faut toujours privilégier les compétences réelles sur le terrain de l’action,peu importe l’appartenance politique.Promouvoir des femmes actives dans la société civile et  dans la vie politique,afin qu’elles soient à la hauteur des missions gouvernementales ,qui méritent d’être réalisées avec efficience et célérité.Les femmes actuelles dans le gouvernement,à l’exception d’une ou deux, se font remarquer positivement par leur pondération ,sain froid et aisance dans l’expression de leur compétence.Il en faudrait ainsi davantage,pareillement pour les hommes.Pour les hommes ministres,en déhors d’une demi-douzaine qui peinent à produire des résultats probants et qui tentent de  justifier  leur incompétence à diriger ,par des arguties liés à des aléas de mouvements sociaux,le reste mérite des encouragements.Les aléas n’ayant pas empêché certains ministres d’atteindre des résultats,cela prouve que ceux qui embouchent cette trompette défaitiste ,font du pilotage à vue.L’efficacité d’un ministre,ne réside pas à la multiplication de seminaires ,ateliers budgétivores inutiles.En conseil restreint de cabinet,il est possible de prendre des décisions pertinentes et diligentes.

Jean KY

Laborpresse.net                                      9 mars 2018

 12 Mars 2018

 

 

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