Billet
Le projet d’instauration de moustiques génétiquement modifiés pour combattre les anophèles femelles,agents pathogènes du paludisme, est un saut dans une aventure ambiguë aux risques imprévisibles en matière de santé publique au Burkina Faso.En médecine,la notion de risque zéro pour les produits médicaux n’existe pas .Le Burkina ne doit pas servir de cobaye pour une telle expérimentation anti malaria.L’ expérience du coton BT(OGM) qui avait été introduit tambours battant au Burkina par des politiciens essentiellement motivés par des intérêts financiers connexes dans les années 2008,s’est avérée un échec de nos jours ,avec des inconvénients comme le recul dans la production cotonnière de qualité et les méfaits chimiques pour l’environnement.L’attrait de 35 milliards de FCFA qui seraient prévus pour le financement du projet moustiques OGM,ne devrait aucunement justifier l’empressement des autorités à faire le saut dans l’inconnu et exposer les populations à des risques sanitaires éventuels catastrophiques.Un tel projet doit se limiter à des laboratoires sécurisés, pour des essais sur le long terme ,avant de juger de la pertinence de jeter dans la nature ces moustiques OVNI(objets volants non identifiés).Il est temps de vite rectifier le tir.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net 29 Août 2020