Brève
Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba dans sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale le 5 février 2016, a promis des actions pour la gratuité de certains soins médicaux au Burkina. Cependant, il reste à clarifier les modalités de mise en œuvre de ces actions. En effet, que faut-il entendre par la gratuité des soins d’urgence notamment les premiers examens de diagnostic ? S’il s’agit pour le gouvernement de se contenter de prendre seulement en charge gratuitement, les premiers examens de diagnostic d’un malade admis dans les services de soins d’urgence, ce serait une goutte d’eau dans la mer. Généralement, dans les services d’urgence, un malade est admis pour des diagnostics et soins pour une durée de 24 h à 72h avant d’être libéré ou transféré dans un service d’hospitalisation spécialisé en fonction de la pathologie (cardiologie, neurologie etc…). L’idéal serait que le gouvernement assure gratuitement la prise en charge des soins médicaux (examens de diagnostic et produits pharmaceutiques) des malades durant leur bref séjour dans les services d’urgences (médicales, traumatologiques, pédiatriques…).La santé étant d’un intérêt général, si le gouvernement Thieba du régime civil du président Roch Marc Christian Kaboré parvient à généraliser la gratuité des soins de santé dans les services d’urgences, il aura fait œuvre utile et sociale qui sera applaudie de tous. Les autres domaines de gratuité édictés par le gouvernement sont à saluer :
–la gratuité des actes se rapportant à la santé de la mère (paludisme, consultation prénatale, accouchement, césarienne, etc.), de l’enfant de 0 à 5 ans (paludisme, diarrhées, infections respiratoires aigües) et des personnes âgées indigentes ;
–la gratuité du dépistage des cancers féminins ;
Jean KY
Agence de Presse Labor 09 février 2016