Problématique de la réconciliation nationale au Burkina
Le gouvernement appelait les populations au calme et à la retenue pour éviter des représailles avec des soldats du RSP lors de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a entraîné de nombreux blessés et morts par balles au Burkina.(Photo d'archives)

Problématique de la réconciliation nationale au Burkina : le Président Kaboré demande des solutions rapides

Billet

« Le Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale (HCRUN) devra tout mettre en œuvre pour formuler, le plus rapidement possible, des solutions aux dossiers dont il a été saisi. Je réitère mon engagement à faire de la vérité, de la justice et de la réconciliation nationale, les pierres angulaires de notre commune volonté de rassembler tous les fils et filles du Burkina Faso autour et dans l’œuvre de construction nationale. ».Ces propos du président du Faso, Roch Marc Christian, prononcés le 31 décembre 2017, dans son message du nouvel an 2018, font ressortir l’attachement du Chef de l’Etat au triptyque : vérité, justice et réconciliation nationale. Une option qui laisse entrevoir des procédures judiciaires au préalable. Une démarche qui fait l’objet d’une contre-proposition pour la justice transitionnelle, qui vise un aveu des torts, pour une repentance et un pardon collectif, en vue de la réconciliation.Oui à la réconciliation,au pardon et aux indemnisations des victimes.Mais il faudrait veiller à ce que les fautes pardonnées ne continuent pas de se répéter de façon cyclique.

Le Chef de l’Etat, en demandant une accélération des solutions aux dossiers de réconciliation nationale dont le HCRUN est saisi, met désormais la balle dans le camp de cette structure chargée d’apaiser les cœurs meurtris de Burkinabè par les violences récurrentes de la politique. Il faudrait tout mettre en œuvre cette fois-ci, pour que la réconciliation ne soit pas de façade et du bout des lèvres, mais sincère et durable, avec des balises des sanctions sévères  à l’avenir, pour tous les citoyens qui se rendront encore coupables des facteurs de violences politiques (putsch, crimes économiques et de sang, vandalisme…).Ces mises en garde sont nécessaires pour les citoyens à la nuque raide, qui sont égoïstes et ne veulent pas du bien d’autrui. Le Burkina appartient à tous ses citoyens, ce n’est la chasse gardée d’aucune personne ,qui s’autoproclame propriétaire du pays et qui croit abusivement qu’elle a une destinée de président de la république, contre vent et marée .Les conditions de l’alternance à la magistrature suprême sont rétablies au Burkina, avec le verrouillage de la clause limitative du mandat présidentiel à 5 ans, renouvelable une seule fois. Ceux qui croient qu’ils ont des atouts réels ou supposés d’être présidents du Faso, qu’ils aillent se faire valoir dans les urnes. Il faut éviter de jouer aux candidats farfelus, qui ressemblent à des tonneaux vides ,qui font essentiellement du bruit dans les médias et sont inconnus sur l’ensemble du territoire national. Bandes de démagogues et de mécréants aux cœurs endurcis ! Nul n’est indispensable sur cette terre. N’aggravez pas inutilement les souffrances des populations en proie aux difficultés économiques ,par des querelles politiciennes entre opposition et pouvoir.

C’est parce qu’après la réconciliation décrétée par la journée nationale de pardon le 30 mars 2001,on n’a pas pris des mesures légales punissant sévèrement les coups d’Etat et assassinats  au Burkina ,que les assoiffés civilo-militaires du pouvoir ,continuent de penser qu’ils peuvent commettre encore ces actes et vivre impunément. A l’avenir, il faudra joindre l’acte à la parole ,pour que les slogans « plus jamais ça », « plus rien ne sera comme avant » ne soient pas un éternel recommencement, mais une réalité gravée dans la conscience collective des Burkinabè. Cela donnera à la politique, ses lettres de noblesse à savoir, l’art de  bien gérer la cité, le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple »

    Jean KY

Laborpresse.net          03 janvier  2018

 

 

 

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