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Son entrée dans la campagne 2016 avait été retardée de près d’un mois. Un meeting prévu en juin avait été annulé après la tuerie d’Orlando. Mais cette fois-ci, Barack Obama a pu exprimer publiquement son total soutien à Hillary Clinton, lors d’un premier meeting conjoint mardi 5 juillet 2016 en Caroline du Nord. Ovationné, le président américain a prononcé un discours vibrant pour décrire celle qui, d’après lui, est la meilleure candidate pour la présidence des Etats-Unis en novembre.
« Hillary ! Hillary ! », scandait un Barack Obama détendu à la tribune, mardi à Charlotte, pour entraîner la foule en faveur de la candidate « la mieux préparée de tous pour la Maison Blanche » selon lui. Lors de son premier meeting commun avec la démocrate Hillary Clinton, dans la cadre de l’élection de novembre, le président des Etats-Unis a fait le spectacle.
Pas un mot sur le dossier des emails, et les déclarations du directeur du FBI, qui a recommandé de ne pas poursuivre Mme Clinton, malgré un comportement jugé « négligent » de sa part et de son équipe dans cette affaire. Le ministère de la Justice ne doit se prononcer qu’après la recommandation de la police fédérale. Donc, la réserve s’impose jusque-là. Et puis, même sans poursuites pénales, le sujet reste glissant.
En bras de chemise, mardi soir, le chef de l’Etat américain a préféré vanter longuement les qualités de son ancienne secrétaire d’Etat, une candidate qu’il estime « fiable, passionnée, travailleuse », « la personne la plus qualifiée pour devenir présidente des Etats-Unis » à ses yeux, martèle-t-il. « Je crois en Hillary Clinton et je veux que vous aidiez à son élection ! », a clamé M. Obama pour justifier sa venue en Caroline du Nord.
Pour sa part, Hillary Clinton a vanté le bilan de Barack Obama sur la santé, l’économie, l’immigration ou encore le climat. Des résultats que la candidate promet d’améliorer, ne faisant pas mystère de sa filiation, et promettant de rester dans les traces de son ancien adversaire devenu, dit-elle, un ami très cher. Pour le président, une victoire de Mme Clinton est essentielle, car de nombreux dossiers sont en suspens et l’élection de Donald Trump serait un recul de huit ans.
Que resterait-il en effet du bilan de Barack Obama après l’éventuelle élection du milliardaire à la tête du pays ? C’est une question que tout le monde peut se poser. L’élection de novembre est donc un enjeu partagé entre Obama et Clinton, deux personnalités politiques qui, après s’être affrontées pendant la primaire de 2008, ont donné à Charlotte l’image d’un respect mutuel, et d’un soutien sans faille.
Pour Hillary Clinton, le président sortant est lui-même un atout précieux. Sa cote de popularité est excellente, alors qu’Hillary Clinton peine à convaincre les jeunes et les indécis. Et le président est un orateur hors pair, suscitant un enthousiasme dont manquent les meetings de la candidate démocrate. Et c’est ce qui s’est passé en Caroline du Nord, Barack Obama était en forme, et s’est déclaré à passer le relai à l’ancienne sénatrice.
Source:rfi.fr
