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Commentaire
Ce n’est un secret pour personne au Burkina Faso. Le gouvernement a mis en branle un programme visant l’autosuffisance alimentaire dénommé « Offensive agropastorale et halieutique ». Les producteurs se mobilisent pour cet objectif dans le périmètre agricole de Bama dans la région des Hauts-Bassins dont Bobo-Dioulasso est chef-lieu.
Le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël SOMBIE, s’est rendu le samedi 07 juillet 2024 à Bama, commune rurale de la province du Houet dans la région des Hauts-Bassins, pour constater de visu l’état des lieux des aménagements entrant dans le cadre de l’Offensive agropastorale et halieutique.
Au total, 714 hectares de périmètres irrigués ont été emblavés avec du riz dans deux localités de la commune rurale de Bama : Séguéré et Niéguéma.
À Séguéré, sur un potentiel de 180 hectares de périmètre aménagé, 114 hectares ont été emblavés pour cette campagne agricole humide 2024. Dans toutes les parcelles de la superficie, les plants sont au stade de levée, rapporte la Direction de la communication du ministère de l’agriculture. Selon le Directeur régional de l’Agriculture des Hauts-Bassins, Eric Pascal ADANABOU, 479 producteurs agricoles, dont 105 femmes, sont déjà installés sur ce site.
Sur les 600 hectares de périmètre irrigué de Niéguéma, les travaux sont au stade de semi avec un taux de 40%. Le ministre Ismaël SOMBIE a instruit ses services techniques de mettre les bouchées doubles pour relever les défis de l’Offensive agropastorale et halieutique de cette campagne agricole humide.
La politique gouvernementale pour promouvoir une production agricole à grande échelle sur des périmètres aménagés à cet effet dans plusieurs régions du Burkina Faso, est d’une utilité indéniable. Cela permettra de franchir de grands pas vers l’autosuffisance alimentaire. Cependant, la production à elle seule ne suffit. Il faudrait mettre en place des moyens techniques modernes de transformation des céréales pour en faire des produits comestibles de qualité. Les agriculteurs burkinabè peinent toujours à assurer un bon égrenage du riz ce qui fait que la qualité s’en retrouve médiocre avec des grains de sable et de cailloux.
Aussi, il sied de mettre à la disposition des producteurs des matériels techniques adaptés à un bon égrenage du riz et autres denrées alimentaires. Si cette action est bien menée cela rehaussera la qualité du riz made in Burkina et accroitra sa consommation.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Vendredi 12 juillet 2024
