Billet
Les femmes revendiquent sans cesse et avec juste raison, le respect de la loi portant quota genre de 30% de femmes sur les listes électorales et dans des instances décisionnelles au Burkina Faso. Quand il s’agit de recrutements de combattants pour aller au front dans la lutte contre le terrorisme, c’est silence radio du côté des dames et demoiselles.
« Mesdemoiselles, attendez, vous emportez nos questions dans vos sacs à mains… ». Juste une interprétation musicale à but métaphorique pour rire un peu des braves dames burkinabè , qui aiment ruer dans les brancards pour dénoncer l’accaparement des postes ministériels, de députés , de maires par des hommes qui relèguent les femmes à l’arrière-plan. Écoutez, si vous passez le temps à vous trémousser dans des danses folkloriques de types djandjoba , marbayassas, couper-décaler, les hommes profiteront vous laisser à l’arrière -plan pour danser le mapouka.
Franchement, les hommes politiques abusent de la passivité des femmes pour leur ravir les postes juteux de responsabilité. Ne dit-on pas que la femme est l’autre moitié du ciel. Quand on parle de ciel, on pense à papa bon Dieu. Lui-même il ne doit pas être content de l’exploitation de l’homme par l’homme que les hommes politiques font aux femmes. La loi portant quota genre a été votée au Burkina Faso mais peine à trouver une pleine application. Normalement, avec les recrutements militaires en cours ici au Faso où la vie est dure, « y a pas boulot, y a pas argent », les femmes devraient avoir cette fois-ci un champ d’application du quota de 30%. Cela devrait se constater dans les candidatures aux recrutements de 3.000 soldats du rang et de 15.000 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) pour aller au front et casser la gueule des terroristes à coup de fusils ou de pilons pan-pan !
Généralement, les responsables de la sécurité mêmes préfèrent garder le personnel féminin dans les bureaux à côté d’eux , pour les appeler « chérie, va m’acheter des poulets rôtis ou de la soupe ». Pourtant, des terroristes enrôlent aussi des femmes comme combattantes. Il faudrait respecter là aussi la réciprocité et la quotité -genre. Comme les terroristes préfèrent tuer des hommes et laisser des femmes, il faut envoyer des femmes au front qui vont infiltrer le système terroriste en les appelant chéris cocos et profiter de leur sommeil pour prendre leurs armes et faire des rafales magistralement. Kouma ban na ! ( trêve de commentaire en langue dioula). Ce sera du un coup K.O, le fameux « taa ko kélé ». Dites-moi, où sont passés les spécialistes du taa ko kélé, les takokéléseurs (seuses) du Faso ? A ni sogoma !(bonjour).
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Samedi 29 Octobre 2022