Brève
Le projet de loi modificative du code électoral burkinabè en instance à l’Assemblée nationale, est vivement contestée par l’opposition.Ainsi,l’institution du Chef de File de l’Opposition Politique(C.F.O.P) a décidé d’organiser le lundi 30 juillet 2018 à son siège à Ouagadougou,une conférence de presse de protestation contre cette révision du code électoral.La pomme de discorde porte sur la restriction que la majorité parlementaire voudrait apporter à la loi électorale, par la suppression de la carte consulaire de la liste des documents autorisés pour le vote des Burkinabè de l’étranger.Ces derniers devront user soit du passeport ou de la Carte Nationale d’Identité Burkinabè (C.N.I.B) pour voter ,si la loi venait à être adoptée avec cette restriction.Pour l’opposition, cette clause limitative viserait à restreindre la participation des Burkinabè de la diaspora aux scrutins présidentiel et législatif de 2020, pour des raisons inavouées de crainte de la majorité d’une débâcle électorale..Selon l’opposition,de nombreux Burkinabè de l’étranger, éprouveront des difficultés à se faire établir les deux pièces électorales sus-citées dans le temps, compte tenu de la distance et des coûts qui ne seraient pas à la portée d’un grand nombre .Une telle éventualité , réduirait le risque de vote –sanction de citoyens de la diaspora ,notamment ceux en Côte d’ivoire ,qui constituent le plus gros effectif(3 millions environ) et dont on n’ a pas une idée claire, des intentions de vote, pour le pouvoir en place ,à cause de l’influence de certains exilés politiques burkinabè dans ce pays.La démocratie étant un débat d’idées et d’arguments de conviction,on ne sent réellement pas des actions du côté de la majorité ,pour expliquer son choix de la suppression de la carte consulaire, afin de permettre de savoir qui de l’opposition ou de la majorité détient des éléments crédibles.
Jean KY
Laborpresse.net 29 Juillet 2018