Billet
Des membres du gouvernement burkinabè ont démontré dans la matinée du 10 décembre 2023 qu’ils ne savent pas que faire des compilations de dossiers en conseil des ministres. Ils ont prouvé leur sportivité en matière de cyclisme par une course cycliste du gouvernement.
C’est le boulevard Thomas Sankara sis dans la zone du quartier 1200 logements de Ouagadougou qui a servi de cadre à cette course cycliste du gouvernement de transition Kyèlem 3. Il s’agit d’une activité organisée par le Ministère des sports, de la jeunesse et de l’emploi à l’occasion de la fête nationale du 11 décembre 2023 marquant le 63è anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso. Il n’est pas superfétatoire de rappeler que le 5 Août 1960 correspond rubis sur ongle, à la date d’accession du Burkina Faso ex Haute -Volta à l’indépendance par la proclamation de la République. Pour des raisons climatiques en ce sens que le mois d’Août est pluvieux et non propice aux festivités, les autorités politiques de l’époque ont convenu avec les populations de ramener la célébration de la fête de l’indépendance au 11 décembre. Les membres du gouvernement ont voulu symboliser cette fête de la souveraineté nationale par la course cycliste, signe d’une solidarité gouvernementale autour des valeurs patriotiques.
La distance parcourue par ces cyclistes atypiques d’un jour, s’étend sur deux (02) kilomètres en aller-retour. Le premier à l’arrivée fut le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Joseph André Tiendrébeogo. Il est suivi du Ministre des Infrastructures et du Désenclavement Adama Luc SORGHO, 2e à l’arrivée. Pour ceux qui connaissent ces 2 ministres, ils ne sont pas parmi les plus jeunes du gouvernement. Quand les anciens font preuve de plus de sportivité que des jeunes, il faut se triturer les méninges pour savoir la cause. Est-ce un arrangement pour faire primer le droit d’ainesse ? Est-ce parce que les plus jeunes ont travaillé tardivement sur les réseaux sociaux et se sont réveillés le matin avec des jambes engourdies ? Bref, ce qui importe ici, c’est de convenir avec le Baron Pierre de Coubertin que « l’essentiel est de participer. »
Le gouvernement du régime de transition possède un atout dont la précision sied pour lui rappeler la nécessité de le préserver. C’est un gouvernement dont les membres ne reflètent pas d’arrogance en parole et en action. Cela est tout à fait le contraire de certains gouvernements politiciens passés issus de régimes émanant de l’ordre dit constitutionnel normal, qui n’est rien d’autre que des spécialistes de la gestion opaque du dénier public.
Jean KY
Laborpresse.net Dimanche 10 décembre 2023