Commentaire
Le gouvernement de transition au Burkina Faso a ordonné au cours de l’année 2023, des opérations dites casiers vides pour un traitement diligent des dossiers administratifs et financiers des travailleurs de la Fonction publique. L’état des lieux au Ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales(MENA/PLN) courant début septembre 2023.
Deux ministres sont allés constater de visu l’état d’avancement de l’opération casiers vides le 4 septembre 2023 au Ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale. Il s’agit du Basolma Bazié de la Fonction publique et Joseph André Ouédraogo du MENA/PLN.
Au constat, le ministre Joseph André Ouédraogo a salué les efforts des agents mobilisés de différents ministères pour que le « train n’arrive plus en retard ». Il a déclaré que « Les équipes sont à pied d’œuvre pour régler des questions qui tiennent à cœur les travailleurs, notamment du MENAPLN. Il s’agit des questions liées aux reclassements, aux bonifications et aux départs à la retraite. Nous sommes venus, on les a vues, elles sont véritablement en train de travailler. Elles sont en train de tout faire pour que désormais, le train arrive à l’heure » s’est exclamé le ministre de l’éducation concernant le travail des équipes de traitement des dossiers.
. Pour un effectif de départ de 46 667 agents, 33 213 ont été effectivement avancés et sont en attente, 13 454 agents. La situation des titularisations est nettement meilleure car des 5 032 soumis, il ne reste plus que 120 à évacuer.
Au sujet du reclassement CAP, le DRH présente 8 783 agents à reclasser dont 3 280 ont leur acte signé ou en cours de signature, pour 5 503 agents restants. Le traitement des dossiers de reclassement CSAPé, ont cours depuis le 16 août et va concerner 27.434 agents.
Le ministre d’Etat et ministre en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié a déclaré ceci : « nous devons mettre les travailleurs dans leurs droits… D’ici la rentrée, que ces dossiers soient traités et clos ». Il justifie le mauvais rendement et la corruption dans les services publics par la non satisfaction du droit des agents.
Les équipes ont souligné les difficultés qu’elles rencontrent au cours de l’opération, mais les deux ministres ont expliqué qu’il faut qu’à un moment, on arrête de se réfugier derrière les lourdeurs administratives en préconisant « au cas spécifique, traitement spécifique ». « l’Etat est redevable a beaucoup d’agents, il faut évacuer la dette sociale », préconise l’ex chef syndicaliste le ministre Bassolma Bazié.
Nina Ouédraogo
Laborpresse.net Jeudi 07 septembre 2023