Commentaire
Le gouvernement du Burkina Faso dans le cadre de l’Offensive agropastorale et halieutique pour la souveraineté alimentaire, développe des initiatives diverses pour l’atteinte de cet objectif. La création de l’Office national des barrages et des aménagements hydroagricoles (ONBAH) s’inscrit dans cette optique.
Pour éviter des doublons, le gouvernement a dissout une structure similaire dont la mise en œuvre ne semble pas donner les résultats escomptés.
Le Conseil des ministres du 29 mai 2024, a adopté deux (02) décrets portant respectivement dissolution sans liquidation de l’Agence d’exécution des travaux eau et équipement rural (AGETEER) et création d’une société d’Etat dénommée Office national des barrages et des aménagements hydroagricoles (ONBAH).
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Offensive agropastorale et halieutique pour la souveraineté alimentaire, des mesures sont prises par le Gouvernement afin d’atteindre les objectifs fixés. La création de l’ONBAH s’inscrit dans cette dynamique. Elle vise à accélérer la mobilisation des ressources en eau et la réhabilitation des barrages et ouvrages dégradés.
L’ONBAH est placé sous la tutelle technique du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques. Il aura pour missions principales d’exécuter pour le compte de l’Etat et de ses démembrements, des collectivités territoriales, des associations et de tout organisme de droit public ou privé, des projets et programmes, des activités à titre de maître d’ouvrage délégué, de maître d’œuvre et d’entreprise nationale.
La création de l’ONBAH va engendrer la disparition de l’Agence d’exécution des travaux eau et équipement rural, la prise en compte de certaines missions de cette dernière et la transmission à titre universel de son patrimoine à l’ONBAH.
L’adoption de ces décrets, précise le gouvernement, consacre la dissolution sans liquidation de l’Agence d’exécution des travaux eau et équipement rural et la création de la société d’Etat « Office national des barrages et des aménagements hydroagricoles ».
Le gouvernement devrait mieux s’inspirer des causes qui ont entrainé la disparition de l’ex ONBAH pour que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets. Pour une meilleure viabilité de l’ONBAH nouvelle formule, il serait judicieux qu’au-delà de la subvention de l’Etat, de mettre en place des mécanismes d’autofinancement des barrages réalisés par des redevances à payer par des exploitants des périmètres agricoles aménagés. Envisagez aussi la vente à crédit et cash d’équipements agricoles aux exploitants.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net Lundi 03 mai 2024