Commentaire
Le Parlement européen a décidé de priver huit d’entre eux du droit d’effectuer des missions d’observation électorale pendant un an, trois autres écopent uniquement d’un avertissement.Un exemple qui devrait inspirer l’Afrique où se multiplient des observateurs complaisants et inféodés aux régimes au pouvoir pour légitimer des élections non transparentes.
Les 11 eurodéputés incriminés, ont irrégulièrement effectué des missions d’observations électorales dans des pays comme l’Équateur, le Kazakhstan, la Crimée, le Venezuela. Ces voyages, selon le Parlement européen, se sont déroulés lors d’élections non reconnues par son institution.
Ainsi, ils se seraient non seulement targués de leur statut d’élus européens pour mener des missions d’observation lors d’élections où le Parlement ne voulait pas dépêcher d’observateurs à cause de conditions électorales insuffisamment démocratiques, mais aussi, plusieurs de ces missions ont été effectuées aux frais des États visités., précise le Parlement européen.
Les missions d’observation électorale sont une des activités régulières des députés européens. Leur présence est considérée comme une caution de l’UE pour la validité des résultats. Et certaines missions se retrouvent dans le collimateur, quand elles sont accusées par des organisations non-gouvernementales de légitimer des scrutins douteux.C’est justement le cas de figure dénoncé par le Parlement européen.
Dans plusieurs pays africains, des observateurs nationaux et étrangers sont souvent trop complaisants avec les régimes en place.Ils formulent des recommandations farfelues, qui frisent le soutien aux régimes non démocratiques et légitiment des scrutins non transparents, en prétextant que les irrégularités constatées, ne sont pas de nature à entacher la sincérité des élections.Allez y comprendre quelque chose dans ces propos abracadabrantesques !
Bérenger Traoré
Laborpresse.net 03 Juillet 2021