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CHRONIQUE DE DEMI-FOU
D’une manière générale, dans la quête de la démocratisation des élections en Afrique, plusieurs pays ont abandonné les bulletins multiples de votes des partis pour adopter le bulletin unique comportant la liste de tous les candidats et partis en compétition. Cependant, les spécialistes de la fraude, ont trouvé des failles du bulletin unique, qui consistent à toujours à procéder en catimini au bourrage d’urnes, exactement comme cela se faisait avec les bulletins multiples.
Auparavant, lors des élections dans des pays africains peu démocratiques, les partis au pouvoir qui avaient le contrôle de l’administration électorale, procédaient en catimini au bourrage d’urnes , en extirpant les bulletins de votes de leurs adversaires pour les remplacer par les leurs afin de remporter des élections avec des scores fleuves dits soviétiques de 80 à 90%.La pensée selon laquelle on n’organise pas les élections pour les perdre était de mise.
Face aux multiples cas de hold-up électoraux, les populations africaines et les partenaires au développement en avaient ras-le-bol et ont bataillé pour l’adoption du bulletin unique et la limitation des mandats présidentiels. Dans la pratique, le bulletin unique s’avère ne pas être la panacée contre les fraudes électorales via les bourrages d’urnes. Ainsi, des partisans des partis au pouvoir en Afrique, usent de subterfuges pour bourrer des urnes avec des bulletins uniques qu’ils marquent du signe de votes en faveur de leurs candidats et partis. Les résultats des élections étant généralement proclamés sans une confrontation des empreintes digitales pour savoir s’il y a eu fraudes aux empreintes, c’est une faille exploitée dans plusieurs pays africains pour se faire élire par tricherie.
Comme il ne s’agit pas d’un problème spécifique à un seul pays africain, les classes politiques du continent et la société civile, devraient œuvrer à la révision des lois électorales pour augmenter la durée des proclamations des résultats, afin de permettre les vérifications des empreintes digitales de chaque bureau de vote pour une concordance avec l’identifiant unique de chaque électeur. Cela évitera, que des gens votent à la place des morts ou volent des suffrages d’autrui. Quand un chef d’Etat d’un pays côtier ne respectant la limitation des mandats, cherche à se justifier à disant qu’en Allemagne, Angela Merkel est à son 4è mandat sans limitation, c’est une mauvaise comparaison. Car, en Allemagne, la fraude électorale et les bourrages d’urnes, ne sont pas des pratiques courantes chez les grands buveurs de la bière à pression, en l’occurrence les Allemands. En Afrique, il faut limiter les mandats présidentiels pour éviter les fraudes électorales, qui permettent à des clans politiques de s’installer à vie au pouvoir et de piller sans remord, les richesses nationales au détriment des masses laborieuses qu’ils prennent plaisir à maintenir dans la misère.Demi-Fou a parlé sans citer nommément ni quelqu’un ni un pays.Mais ceux qui se sentent morveux peuvent se moucher et Dieu les voit.
DEMI-FOU
Laborpresse.net 30 Novembre 2020
