Commentaire
Les scientifiques le répètent assez souvent. Pour limiter le réchauffement climatique, il faut changer nos comportements. Et en matière d’alimentation notamment. C’est l’objet d’une étude d’envergure publiée dans la revue médicale britannique The Lancet. Ses auteurs affirment qu’il sera possible de nourrir sainement les 10 milliards d’êtres humains que nous serons en 2050 sans pour autant abimer encore plus la planète, mais à condition de changer pas mal de choses.
Il est possible de nourrir 10 milliards de personnes avec un impact limité pour la planète dit le rapport publié par la revue médicale The Lancet et l’ONG Fondation EAT. Aujourd’hui près de 3 milliards d’humains mangent trop ou trop peu, et la production alimentaire actuelle est un cauchemar pour l’environnement. Elle est en effet responsable d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre et de la surexploitation des ressources.
On pourrait donc faire autrement, sans pour autant se priver et en contentant tout le monde. Il n’est par exemple pas question de se priver de viande mais il faudrait cependant en manger moins, une à deux fois par semaine maximum et mettre l’accent sur les légumes et les céréales pour obtenir un apport en calories largement suffisant.
Chaque jour en moyenne, il faudrait donc consommer 300 grammes de légumes, 200 grammes de fruits, 200 grammes de graines entières (riz, blé, maïs, etc.), 250 grammes de lait entier mais seulement…14 grammes de viande rouge. Un tel menu est par ailleurs adaptable en fonction des traditions locales. Il aurait également le double avantage d’éviter les 11 millions de morts annuelles dues à de mauvais régimes alimentaires et n’exploiterait pas les écosystèmes au delà de leurs limites. Il faudrait également diminuer de moitié la consommation de sucre, et notamment les sucres ajoutés.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net 10 Août 2020