Commentaire
Depuis environ une dizaine d’années, l’on constate des attaques parasitaires contre des fruits (mangues, goyaves…) au Burkina Faso. Le gouvernement s’engage dans une voie de recherche de solution de ce phénomène qui nuit à la production qualitative et quantitative de fruits comestibles.
Le Conseil des ministres du 16 mars 2023, a adopté un décret portant autorisation d’importation et d’utilisation de biopesticides pour lutter contre les mouches de fruits au Burkina Faso.
La filière mangue selon une précision gouvernementale, génère plus de 20 milliards F CFA de recettes d’exportation par an au Burkina Faso. Pour la campagne 2021/2022, les attaques des mouches de fruits ont induit la chute prématurée de plusieurs milliers de mangues fraîches dans les vergers et la perte de plus de 400 millions F CFA au niveau des exportations du fruit pour l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur.
Le décret accorde une dérogation spéciale pour l’importation et l’utilisation de biopesticides au Burkina Faso pour lutter contre les mouches de fruits après des essais concluants dans plusieurs pays de la sous-région. Il s’agit de :
- 44 000 pièges de Magnet MED, d’un montant de cent trente-deux millions (132 000 000) F CFA, en provenance de la Côte d’Ivoire ;
- 880 TUBES de Splat Mat ME, d’un montant de quarante-quatre millions (44 000 000) F CFA, en provenance de la Côte d’Ivoire ;
- 55 000 pièges de Ceratinex, d’un montant de cinquante-cinq millions (55 000 000) F CFA, en provenance du Mali.
L’adoption de ce décret permet l’importation et l’utilisation de biopesticides au profit de l’Association interprofessionnelle de la mangue du Burkina Faso (APROMAB) en vue de lutter efficacement contre les mouches de fruits.
Nina Ouédraogo
Laborpresse.net Lundi 20 mars 2023