Commentaire
La drogue constitue un fléau social préoccupant de nos jours. Elle dérègle le comportement de nombreux jeunes et les plonge dans des vice dont ils ont de la peine à se départir. La police nationale a récemment mis aux arrêts à Ouagadougou un réseau de 5 malfrats trafiquants de drogue.
Les faits sont relatés courant fin mars 2023 par la police nationale. Au nombre de cinq (05) , précise la police , les présumés délinquants ont des âges compris entre 22 et 27 ans, Ces individus s’étaient spécialisés dans la vente et la consommation de stupéfiants (cannabis) dans la capitale burkinabè.
Leur mode opératoire consistait à faire venir les plaquettes de cannabis de certains pays voisins via les transporteurs ou, souvent, par eux-mêmes avec leurs moyens de locomotion.
Une fois à Ouagadougou, ils utilisaient plusieurs procédés pour écouler leur produit. Ils faisaient appel à leurs clients ayant au préalable commandé la marchandise de passer récupérer leur commande et les rendez-vous étaient fixés dans un lieu hors de vue des populations.
Il arrivait également , rapporte la police, qu’ils se chargent de ravitailler des consommateurs dans des kiosques de débits de boissons qu’ils ont installés eux-mêmes dans le but de camoufler leur activité illicite.
L’ultime stratégie procédait, par le biais de « ghettos » de vente et de consommation de drogue qu’ils ont mis en place, ils procédaient à la livraison de leur marchandise à des petits vendeurs et consommateurs à travers des appels téléphoniques.
Il ressort, que grâce à la collaboration de la population, les investigations menées par l’Unité Anti-Drogue (UAD) de Ouagadougou ont permis de démanteler le gang et de saisir plusieurs objets, notamment 11,418 Kg de cannabis, un pistolet automatique, un véhicule, des motos, des téléphones portables et du numéraire.
De nombreux jeunes drogués se retrouvent dans des rues de Ouagadougou entre 22 h et 24 h en groupes pour consommer de la drogue et crier et chanter du hip-hop. Les patrouilles policières périodiques avec des fourgons devraient permettre de rafler ces voyous pour les soumettre à des interrogatoires et gardes à vue pour avoir des informations sur des réseaux de trafiquants et de consommateurs nocifs de drogue. C’était un travail sécuritaire qui vaut la peine d’être mené car ces jeunes drogués peuvent facilement se radicaliser dans des groupes armés terroristes. Il a été fait cas par le passé, d’un réseau de recruteurs terroristes à Ouagadougou qui a été démasqué par les services de sécurité.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Jeudi 30 mars 2023