Bien que l’espérance de vie n’ait cessé d’augmenter au cours du XXe siècle, la durée maximale de la vie humaine pourrait déjà avoir été atteinte, selon une étude publiée mercredi 5 octobre 2016 dans la revue scientifique Nature. Pour des raisons génétiques, l’homme ne pourrait donc jamais dépasser l’âge record atteint par la Française Jeanne Calment, décédée en 1997 à 122 ans. Cependant, ce point de vue est contesté par plusieurs chercheurs.
En étudiant les centenaires de plus de 110 ans dans quatre pays (la France, le Japon, les Etats-Unis et le Royaume-Uni), les scientifiques sont arrivés à une conclusion : après avoir rapidement augmenté entre 1970 et 1990, l’âge maximum de décès stagne depuis deux décennies.
Le phénomène s’explique par les avancées de la médecine dans le traitement des maladies infectieuses et chroniques, qui se heurtent désormais, non pas aux innovations scientifiques, mais aux limites génétiques du corps.
Les chances qu’un humain vive jusqu’à 125 ans sont donc quasi inexistantes, avec une « probabilité de moins d’1 sur 10 000 », selon Brandon Milholland, l’un des auteurs de l’étude.
Cependant, ce point de vue est contesté. Certains chercheurs, du CNRS par exemple, préviennent que cette étude ne tient pas compte des avancées de la recherche contre le vieillissement. Selon eux, elles permettront bientôt de maîtriser de plus en plus de variantes génétiques.
Enfin, cette étude estime que l’âge maximum d’un humain est atteint en fonction de l’usure du corps, comme pour une voiture. Pour ceux qui contestent cette étude, cette théorie ne peut pas être appliquée au vivant.
Source:rfi.fr