Des chercheurs du King’s College de Londres et de la London School of Economics ont publié une étude portant sur le manque de bénéfices pour les malades de la majorité des médicaments anticancéreux approuvés par l’Agence européenne du médicament.
Entre 2009 et 2013, l’Agence européenne du médicament (EMA) a approuvé l’utilisation de 48 médicaments anticancéreux pour 68 indications différentes.
Or, selon l’étude publiée dans la revue britannique The British Medical Journal, huit indications se basaient sur des résultats préliminaires insuffisants. Après un suivi des patients sur une moyenne de cinq ans, seulement 51%, soit 35 nouveaux traitements sur 68, ont apporté un accroissement significatif de la survie et de la qualité de vie des malades par rapport à ceux déjà existants, quand cela restait incertain dans 49% des indications.
Les chercheurs en santé publique du King’s College de Londres et de la London School of Economics, qui ont étudié les approbations d’anticancéreux délivrées par l’Agence européenne du médicament entre 2009 et 2013, démontrent que la plupart des médicaments sont arrivés sur le marché sans avoir prouvé leur efficacité en termes de survie, et qu’après trois ans d’utilisation, il n’y avait toujours pas de preuve d’amélioration pour les patients.
Une telle situation « peut nuire aux patients et entraîner un important gaspillage de ressources publiques » et « pose de sérieuses questions sur les normes actuelles en matière de réglementation des médicaments », concluent les spécialistes.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net 10 septembre