L’entreprise automobile PSA s’installe en Algérie. Un accord a été signé le dimanche 12 novembre 2017 à Alger entre le constructeur et trois entreprises algériennes. Pour PSA, il s’agit de développer un nouveau marché. Pour Alger, il s’agit de renforcer son industrie, en pleine crise économique. Mais le pari n’est pas gagné.
L’objectif, à terme, est de faire sortir 75 000 véhicules des chaînes de montage chaque année. La tâche va être difficile pour PSA. A titre d’exemple, Renault, qui s’est installé en Algérie en 2014, a produit en trois ans 100 000 véhicules. A terme, le taux d’intégration devrait être de 40%, tout comme ce qu’avait promis Renault.
Pourtant, au mois de juillet, le ministre de l’Industrie qui a depuis perdu son poste lors du remaniement avait critiqué l’industrie automobile du pays, considérant qu’il s’agissait d’un système d’importations déguisées.
La dévaluation du dinar a fait augmenter les prix. Mais surtout, la limitation des importations de véhicules a rendu l’offre insuffisante face à la demande et les prix des voitures d’occasion ont eux aussi explosé.
Les autorités algériennes se sont félicitées de l’accord signé avec PSA, expliquant que cela renforcerait l’industrie du pays. Mais le think tank économique Nabni estime lui que ces activités de montage automobile sont contre-productives et qu’elles traduisent une absence de vision et de stratégie.
Source:rfi.fr
29 Novembre 2017