Le parti révolutionnaire ADR interpelle la conscience collective des Burkinabè  

 

DISCOURS DE RENTREE POLITIQUE

Mesdames et messieurs les journalistes

Avant tout propos sur l’activité phare de l’année 2018 de l’Alliance des démocrates révolutionnaires qu’est notre rentrée politique, je vous souhaite au nom du Présidium suprême de la révolution une très bonne année qui verra le couronnement de vos efforts selon vos attentes avec comme socle la santé. Merci d’avoir répondu à notre invitation et de nous permettre par vos comptes-rendus de toucher une grande partie de notre peuple avec le discours de vérité par ces temps d’agitations sociales.

Camarades militantes et militants de l’ADR

Chers sympathisants

Mesdames et Messieurs

Placée sous le thème de L’Alliance des démocrates révolutionnaires et le renforcement des capacités de ses ressources humaines pour une gestion prochaine du pouvoir d’Etat, la rentrée politique de notre parti a lieu comme d’habitude en début d’année civile avec la particularité que notre pays connait une ébullition au plan social qui traduit un grand malaise révélateur de l’incapacité du régime en place à apporter des réponses sérieuses aux préoccupations de notre peuple en général et des vaillants travailleurs en particulier. Avant d’y revenir, le Présidium suprême de la révolution par ma voix félicite et encourage ceux d’entre les responsables de nos structures décentralisées qui ont su en stratèges révolutionnaires convaincre des militants dont les responsables de partis ont trahi la confiance à rejoindre l’ADR, et souhaitons à ces derniers la bienvenue parmi nous tout en rappelant qu’à l’ADR, le credo c’est le sacrifice de soi pour les autres toujours dans la ferveur révolutionnaire.

Camarades

En plaçant cette rentrée politique sous le thème sus-indiqué, notre parti dans sa vision et dans sa conviction se prépare pour la gestion du pouvoir d’Etat à l’issue des prochaines élections dans la mesure où, plus que jamais, le peuple burkinabè réclame des révolutionnaires pour diriger notre pays. Aujourd’hui, il est clair que la classe réactionnaire au pouvoir depuis la fin de la Révolution démocratique et populaire a épuisé toutes ses cartes et ne peut plus rien proposer ni concevoir de pertinent pour sortir notre pays du chaos ; un pays dont l’évolution démographique en grande vitesse exige une gestion révolutionnaire de tout et dans tous les domaines de la vie. Ne pas accepter cette vérité ne fera que nous enliser davantage au grand dam des myopes politiques qui confondent ploutocratie et démocratie. Il est donc temps de rompre avec les vieilles habitudes de soumission à des politiques dictées de l’extérieur.

Camarades

Contrairement à toutes les analyses simplistes consistant à dire que les nombreuses grèves sont la conséquence d’une lutte  souterraine d’officines politiques qui cherchent à déstabiliser le régime en place, notre parti rappelle que ce sont ces mêmes grèves qui ont affaibli le clan COMPAORE vers la fin de son règne. Les mêmes mouvements se sont poursuivis sous la transition politique dont les maîtres usurpateurs ont d’abord menacé les travailleurs de sanctions inopportunes avant de se raviser sous la pression populaire qu’il fallait négocier une trêve et préparer la fameuse loi 081. Aujourd’hui, les débrayages continuent à cause de la persistance des iniquités et du rétablissement des inégalités par les soins du chef de l’Etat lui-même. Et tout cela est exacerbé par le fait que  la gouvernance n’a pas changé et que plus grave, elle a d’un point de vue qualitatif reculé. Nous en voulons pour preuves les nombreux scandales (corruption, gabegie, etc.) et certaines nominations controversées qui permettent de dire que ceux qui sont au pouvoir ne peuvent rien changer au risque de se brûler eux-mêmes les doigts. Du reste, pour tromper le peuple sur leur incapacité à changer ou à faire changer les choses, ils ont vite fait de faire des enquêtes parlementaires sur ce qui est déjà connu, avant de réserver le même sort qu’aux mêmes types de rapports, c’est-à-dire, les ranger dans les tiroirs.

Chers camarades

Militants et sympathisants de l’ADR

Il nous faut travailler dans le renforcement des capacités de nos ressources humaines en vue  d’aboutir à la dé-mentalisation des esprits sur les pratiques du système COMPAORE dont les purs produits tiennent encore les rênes du pouvoir aujourd’hui. Car il est dangereux pour un  peuple d’entendre et d’acquiescer des propos du genre « on ne peut pas tenir toutes les promesses électorales » ou encore « les promesses électorales n’engagent que celui qui y croit » puisqu’il s’agit là de lui dire que la politique est pure flatterie et serait l’affaire et le métier des flagorneurs politiciens. Or, cela est contraire à l’éthique politique et à la morale tout court. Pour l’ADR, on fait de la politique pour rendre possible ce qui est nécessaire et  mettre sinon la totalité, du moins  la majorité réelle du peuple  dans le mieux-être permanent et non l’utiliser pour son seul bonheur. Rappelons que pendant la campagne électorale, les dirigeants actuels ont mis leur expérience au-devant et avaient promis qu’en six (06) mois, ils allaient résoudre les problèmes des Burkinabè ; deux ans d’exercice du pouvoir après, ils soutiennent que celui qui dit qu’il peut résoudre tous ces problèmes, même en dix (10) ans  il a menti,  tout en continuant d’accuser le régime COMPAORE d’avoir fait preuve d’irresponsabilité dans la gestion du pays pendant vingt-sept (27) ans comme si eux, ils en étaient exemptés.

Militantes et militants de l’ADR

Chers camarades

Comme vous l’avez toujours constaté, nous ne sommes ni des prophètes ni des messies mais chaque fois que nous avons prédit des situations, elles se sont réalisées à plus de quatre vingt-dix pour cent (90%). Sans baigner dans l’auto-contemplation narcissique, nous disons que c’est parce que nous retenons les faits, analysons  les propos et  gestes des uns et des autres et prenons du recul en excluant toute subjectivité que nous aboutissons souvent à des semblants de prophéties. Dans ce sens, l’ADR estime que ceux qui s’agitent et qui manifestent leur joie du fait de la faillite du régime actuel et qui pensent que sur la base de leur expérience de gestion passée, ils feront mieux s’ils reviennent au pouvoir perdent leur temps parce que le pouvoir leur a échappé pour toujours. Quant à ceux qui sont en prison, ils payent pour des actes qu’ils ont posés au moment où ils étaient forts sans penser à leur futur qu’ils ne pouvaient  jamais imaginer sombre comme ça l’est maintenant. Il est donc inutile de croire que ces derniers vont encore diriger le Burkina car  au-delà de ce pour quoi ils sont aux cachots,  ils y demeureront  quand même pour autre chose  ou payeront autrement: c’est un déclin à jamais révolu parce que  c’est une loi divine.

Chers camarades

Etre révolutionnaire, c’est accepter de se sacrifier pour les générations futures ! De nos jours, l’argent est présenté comme le dieu des hommes alors que ce n’est qu’un moyen d’échanges de biens, et  peut vous échoir en quantité industrielle ou  vous déchoir de tout à tout moment. C’est pourquoi nous espérons que ceux qui s’accrochent à l’argent dans leurs luttes politiques ou dans leur activisme civil vont définitivement comprendre que s’ils ont des idéaux nobles à défendre, c’est de rejoindre le groupe des révolutionnaires que nous sommes. La manipulation de la masse ignare consistant à la monter contre les travailleurs grévistes est loin d’être une solution car parmi elle, il y en a d’ailleurs qui commencent à comprendre la manœuvre ; on est incapable et il faut, pour masquer les tares, chercher des poux sur des crânes rasés. L’argument de la liberté sous le régime de Rock  KABORE est à bannir parce que c’est par la liberté et grâce à la liberté chèrement arrachée depuis les luttes populaires du collectif des organisations démocratiques de masses et de partis politiques contre l’impunité (CODMPP) que les insurgés ont pu chasser le clan COMPAORE du pouvoir. Au contraire, elle a tendance à reculer sous l’actuel régime qui a fait envahir le campus de Zogona pour y installer des cargos tout comme il a fait abattre une répression féroce sur les étudiants de Nasso par les forces de l’ordre, et interdire à certaines structures entre-temps de manifester.

Camarades

Pour rétablir l’autorité de l’Etat, on ne passe pas par des extravagances minables que l’on peut voir sur les réseaux sociaux ; il n’est pas non plus indiqué de passer le temps à se targuer d’être élu démocratiquement et sans contestations ; il est surtout peu judicieux de menacer ses semblables et de renier sa parole. Ce qu’il faut pour rétablir l’autorité de l’Etat, c’est la transparence, la justice (sociale et institutionnelle), le respect de ses engagements, les actes clairs de repentance, la traque effective des délinquants à col blanc. Mais pour cela, il faut des hommes nouveaux, c’est-à-dire, nous et des acteurs qui ne se sont jamais compromis pour être crédibles sinon il sera difficile, voire impossible de vouloir faire du nouveau avec des anciens surtout quand ils n’ont jamais été crédibles. Pour terminer, notons et insistons pour dire que si le Burkina veut se développer, il n’y a pas de magie à faire : la formidable expérience de la révolution d’août 1983 a eu des résultats probants, n’en déplaise à ceux qui cherchent dans leur tête à se montrer supérieurs à Thomas SANKARA alors qu’aux yeux du monde entier qui a été témoin des faits et gestes de ce grand homme, ces derniers ne peuvent pas atteindre sa cheville. Dans tous les cas, ceux qui n’aiment pas la révolution sont ceux qui sont restés attachés à l’esprit néocolonial avec des relents réactionnaires et qui ne voient d’intérêt pour le peuple que quand c’est eux qui sont devant.

Camarades

Notre tâche à tous est ardue mais l’esprit étant noble, n’ayons pas peur des embûches et des flèches empoisonnées qui viendront du côté de nos contempteurs qui perdront leur temps à nous attaquer puisqu’ils vont se limiter à ergoter au lieu de trouver des contre-arguments sérieux. Courage à tous et que la chance accompagne notre gigantesque œuvre de transformation des mentalités !

Vive l’ADR !

Vive le peuple burkinabè !

ADR= Intégrité-Détermination-Victoire

Ouagadougou, 27 janvier 2018

Le Présidium suprême de la révolution                    

 

30 janvier 2018

 

 

 

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