Confidentiel
Le Canada se classe comme le troisième pays dans le monde, après le Botswana et la Russie, en terme de valeur de diamants produits. La nouvelle mine, qui est à ciel ouvert, devrait être exploitée jusqu’en 2028, et se situe dans une zone très peu habitée dans les Territoires du Nord-Ouest, non loin du cercle polaire. Elle a nécessité des investissements d’un milliard de dollars.
Une usine de traitement a donc été construite sur place pour trier chaque jour les tonnes de minerai, extrait par des engins surdimensionnés. Sans parler d’un immense camp d’hébergement pour les centaines de mineurs.
Les propriétaires, l’anglo-américaine De Beers, et l’entreprise canadienne Mountain Province Diamonds, estiment que cette mine figure parmi les dix plus grands sites au monde. Deux autres mines de diamants se trouvent non loin de Gahcho Kué, mais leur production pourrait se tarir dans quelques années.
Il a fallu plusieurs années pour convaincre les habitants autochtones de ce territoire d’accepter le projet qui nécessitait notamment l’assèchement d’un lac. Finalement, une entente a été conclue avec six groupes des Premières Nations pour le versement de redevances et un accès privilégié aux emplois de cette mine à ciel ouvert.
En Afrique, notamment au Libéria et Sierra Léone, la production de diamant a plutôt suscité des guerres.Au Burkina Faso, le Canada intervient dans l’exploitation minière. L’expérience canadienne en matière d’exploitation minière devrait pouvoir inspirer les pays qui s’adonnent à des guerres fratricides pour le contrôle des minerais de leurs territoires.
Laborpresse.net 17 Mai 2020