L’Allemagne décide de fixer des quotas pour féminiser les conseils d’administration des grandes entreprises cotées en Bourse. Le pays fait figure de mauvais élève pour l’accès des femmes aux fonctions dirigeantes des grandes sociétés.
L’Allemagne a beau avoir à sa tête une chancelière, elle a encore des progrès à faire en termes de parité. Du géant de la chimie Bayer au leader des composants pour cartes à puce Infineon, les fleurons allemands cotés en Bourse comptent peu de femmes parmi leurs dirigeants.
Selon la fondation germano-suédoise Allbright, celles-ci ne représentent que 12,8% des instances dirigeantes des 30 sociétés cotées du Dax, l’indice vedette de la Bourse de Francfort. Alors que cette proportion est beaucoup plus avancée ailleurs dans le monde : 28,6% aux Etats-Unis, 24,9% en Suède ou 22,2% en France. Dans l’Hexagone, cette proportion monte au sein des 120 entreprises composant l’indice boursier SBF 120 grâce à une loi de 2011 introduisant des quotas et qui a permis aux femmes d’atteindre 43,6 %.
Lassée de voir les choses avancer trop lentement, le gouvernement d’Angela Merkel veut aussi passer par la contrainte. Au moins une femme devra siéger dans les comités de direction des entreprises à gestion paritaire et comptant plus de trois administrateurs.
Dans les entreprises où l’Etat est majoritaire ou actionnaire unique comme l’opérateur ferroviaire Deutsche Bahn, la participation des femmes sera obligatoire à partir de deux sièges d’administrateurs. Si la loi passe, la proportion pourrait atteindre 16%, soit le niveau de l’Espagne ou du Portugal.
Source: rfi.fr
14 Janvier 2021