Commentaire
Aucune raison commerciale ne devrait autoriser un laboratoire pharmaceutique à masquer des risques liés à certains médicaments.Le laboratoire français Sanofi est de nos jours confronté à une action judiciaire pour un manque de vigilance et d’information sur les risques de la Dépakine, médicament contre l’épilepsie, qui cause des malformations et autres effets indésirables chez des enfants de mères épileptiques.
Sanofi, le plus grand laboratoire pharmaceutique français, a été jugé responsable d’un manque de vigilance et d’information sur les risques de la Dépakine, dans le cadre d’une action de groupe, la première dans le domaine de la santé. Ce médicament contre l’épilepsie, lorsqu’il est pris par une femme enceinte, rapporte RFI, peut provoquer des troubles chez l’enfant à naître. En France, il serait responsable de malformations chez 2 000 à 4 000 enfants et de troubles neuro-développementaux (baisse de QI, troubles du spectre autistique, etc.) chez 16 000 à 30 000 enfants.
Le 3 janvier 2022, le tribunal judiciaire de Paris s’est prononcé sur la responsabilité de Sanofi dans le cadre de l’action de groupe initiée en 2017 par l’Apesac, l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant. Le laboratoire a « commis une faute en manquant à son obligation de vigilance et à son obligation d’information », tels sont les termes du jugement. La responsabilité du géant pharmaceutique est engagée sur la période 1984-2006 pour les malformations congénitales, et 2001-2006 pour les troubles neuro-développementaux.
Le géant pharmaceutique, qui a annoncé son intention de faire appel, affirme dans un communiqué qu’il nous a adressé, avoir « toujours été transparent, en alertant les autorités de santé et en sollicitant à plusieurs reprises des modifications des documents d’information de la Dépakine, à destination des patients et des professionnels de santé. Les documents d’information ont été modifiés conformément à l’évolution de l’état des connaissances et aux décisions des autorités de santé de l’époque. »
Charles Joseph-Oudin, avocat de l’Apesac et de nombreuses familles de victimes, contestent vigoureusement cet argumentaire : « Quand le laboratoire dit qu’il a informé l’autorité de santé et qu’on va regarder dans le détail, et que les experts judiciaires vont regarder dans le détail, on trouve effectivement trace d’une information, mais d’une information parcellaire, voire trompeuse, et surtout d’une information qui n’est pas portée à la connaissance des femmes et des médecins. »
Pour Marine Martin, mère de deux enfants atteints de troubles liés à la Dépakine, et fondatrice de l’Apesac, le combat pour l’indemnisation est essentiel, et le laboratoire est en première ligne. « Il doit assumer ses responsabilités et indemniser les familles à la hauteur du préjudice subi, parce que nos enfants sont dépendants à vie, insiste-t-elle.
De nos jours, des controverses sont liées aux vaccins covid 19 , en ce qui concerne l’impact des effets secondaires à court et long terme.Les pro vaccins covid 19, pour des intérêts inavoués qui vont au delà de la prudence médicale, s’agitent pour minimiser les risques éventuels liés à certains de ces multiples vaccins autorisés en urgence et qui frisent toujours des phases d’essais cliniques.Avec le recul dans le temps, des études précises ne manqueraient pas d’être apportées aux vaccins anti-covid 19.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net 12 Janvier 2022