La guerre des étoiles est-elle relancée ? La présence supposée de satellites espions est prise très au sérieux par le ministère des Armées français. La France veut désormais mieux anticiper ces nouvelles menaces en créant avec ArianeGroup, le GeoTracker, aux Mureaux en région parisienne.
L’espionnage des satellites français et européens est une réalité. Au pôle spatial français et européen des Mureaux, le procédé est bien connu. Sont visés les butineurs, qui ravitaillent les autres satellites, mais qui peuvent aussi capter des données.
Le général Jean-Pascal Breton du commandement interarmées de l’espace (CIE) confirme ces soupçons d’espionnage. Il doit maintenant faire face aux satellites observateurs : « C’est ceux qui nous préoccupent un petit peu en ce moment et pour lesquels nous regardons leur comportement. »
Un procédé bientôt combattu. Le groupe Ariane a travaillé sur le sujet en créant GeoTracker, le nom d’un réseau de capteurs sur toute la planète pour mieux voir les mouvements en orbite. Et le contrat est signé.
Une quinzaine de satellites à protéger
Une nécessité pour Florence Parly, la ministre des Armées, venue visiter le site des Mureaux : « Nous devons donc nous doter de notre propre cartographie complète pour identifier tous les objets en orbite et les détecter en amont afin de dissuader d’éventuels agresseurs, mais aussi les menaces intentionnelles comme les actions d’espionnage ou de sabotage, aux conséquences parfois dramatiques pour nos forces en opération ou pour nos concitoyens dans leur quotidien. »
L’objectif du réseau d’ArianeGroup est de permettre la protection d’une quinzaine de satellites français, italiens et allemands.
Source:rfi.fr
20 décembre 2017