A l’instar des femmes du monde entier, les femmes burkinabè de France ont célébré la 159è journée internationale du 8 mars en différé dans la salle des fêtes de l’ambassade du Burkina à Paris le dimanche 10 avril 2016.
Placée sous la présidence de Monsieur SANGARE Mamadou Chargé d’Affaires et sous le parrainage de Madame ZONGO Ramata YAMEOGO, taxiwoman burkinabè à Paris depuis 1979, la cérémonie a fait salle comble, hommes, femmes et enfants étant vêtus pour la plupart en Faso Danfani, en phase avec la consigne indiquée par le ministère de la promotion de la femme.
Le Chargé d’Affaires prenant la parole le premier, a souhaité la bienvenue aux participants. Après avoir loué la bravoure et l’exemplarité de Mme ZONGO qui a inspiré son choix comme marraine, il l’a félicitée et remerciée pour sa contribution à l’organisation, et pour avoir accepté parrainer l’évènement.
Les actions menées par le Burkina Faso en faveur des femmes, et qui nécessitent d’être consolidées, ont été relevées car beaucoup reste à faire. Mamadou Sangaré a aussi rappelé que la promotion de la femme comme acteur dynamique de développement est l’un des grands axes du projet de société du Président du Faso.
A son tour la marraine a salué l’initiative d’une telle rencontre, car loin du pays, elle permet aux Burkinabè de France de fraterniser et de communier.
Le film « Une Révolution africaine, les 10 jours qui ont fait chuter Blaise Compaoré » a été projeté dans la salle des fêtes. Des communications succinctes sous forme d’analyses ont suivi la projection, faites par Didier Ouédraogo, Président de la section burkinabè du MBDHP, Newton Ahmed Barry, journaliste, et le réalisateur Boubacar Sangaré. A l’occasion, l’apport de la femme burkinabè dans les événements sociopolitiques que notre pays a vécus courant 2014/2015 a été relevé.
RAMATA ZONGO, LA BONNE DIRECTION AU VOLANT
Mme ZONGO née YAMEOGO Ramata, taxiwoman de profession, est heureuse grand-mère de trois petits enfants, installée en France depuis 1979.
Initialement mère au foyer où elle se contentait de petits boulots, c’est à la suite des épreuves de la vie que Mme ZONGO a eu le déclic qui lui a permis de construire un parcours professionnel remarquable. Courant 1988, son époux, qui assure les revenus de la famille tombe gravement malade et cela impacte les ressources financières du couple. Mme ZONGO décide de se battre pour garantir de meilleures conditions de vie à la famille. Inspirée par son époux qui est chauffeur livreur, Mme ZONGO passe son permis de conduire et embrasse la carrière de taxiwoman, un métier réservé plus aux hommes à l’époque. Malgré les ennuis de santé du couple, Mme ZONGO n’a cessé de se battre. Elle s’auto emploie et est aujourd’hui propriétaire de sa licence et de son taxi. En France et au Burkina Faso, le couple ZONGO à pu accéder à la propriété. Mme ZONGO est l’une des pionnières dans le domaine du taxi au sein de la communauté Burkinabè en France. Par son exemple, elle a contribué à tracer la voie pour nos mères, sœurs et filles burkinabè dans ce corps de métier. Elle est une battante, un exemple pour l’entreprenariat et l’autonomisation économique de la femme. Au titre de l’année 2014, Mme Zongo a été élevée au grade de Chevalier de l’Ordre du Mérite burkinabè.
T/R. A. B/ A. B, AmbabfParis
Agence de Presse Labor :www.laborpresse.net 20 avril 2016