Que ce soit en termes de nombre ou de puissance, la Chine est la championne incontestée des super-ordinateurs, ces puissantes machines capables de calculer les algorithmes les plus compliqués en un temps record. Les supercalculateurs servent notamment dans la recherche sur le changement climatique, la prospection de nouveaux champs pétroliers ou encore dans le développement des armes nucléaires. Les Etats-Unis ne font que pâle figure à côté des Chinois, désormais numéro 1 en puissance de calcul cumulée.
L’agence de presse d’Etat vante les ordinateurs « les plus performants du monde ». Et ce n’est pas que de la simple propagande. En effet, 202 des 500 super-ordinateurs du monde – c’est-à-dire ceux qui sont les plus rapides – se trouvent en Chine. Les Etats-Unis, eux, ne font que dégringoler dans le « TOP500 », ce palmarès planétaire de référence.
Ils ne possèdent plus que 143 de ses machines hors pair. « C’est le nombre le plus élevé de super-ordinateurs que la Chine ait jamais compté dans le classement », affirment les auteurs de l’étude, « la présence américaine se réduisant à son plus bas niveau depuis la création de la liste il y a 25 ans. »
Sunway Taihu Light, Tianhe2, Exascale
Dans le Top 5, le Japon occupe le 3e rang, suivi de l’Allemagne et de la France. La France est propriétaire de 18 de ses appareils hyperpuissants. Et sur la question de la puissance brute, là aussi, la Chine fait pâlir ses rivaux : Sunway Taihu Light et Tianhe2, les deux ordinateurs les plus puissants du monde, sont d’origine chinoise. Et l’année prochaine, Exascale, le premier super-ordinateur à pouvoir opérer un milliard de milliards de calculs par seconde, devrait faire parler de lui.
Même si elle est symbolique, les Chinois tiennent à leur première place. C’est une question de prestige. Jusqu’à il y a quelques années, ce marché confidentiel était largement dominé par des technologies américaines. Mais la Chine ne veut plus dépendre de son industrie lourde et met aujourd’hui le paquet sur l’innovation.
Résultat, les Chinois investissent des milliards pour doubler leurs concurrents. Une étude de l’institut Bruegel l’a démontré : 20% de tous les investissements mondiaux dans la recherche et le développement viennent désormais de la Chine.
Source:rfi.fr
05 Décembre 2017