Populations des villes et des campagnes,
Le 31 mai de chaque année, est célébrée la Journée Mondiale sans tabac pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur ce fléau qui constitue un des facteurs de risque commun à diverses maladies.
Pour l’année 2020, le thème est : « Protéger les jeunes contre les manipulations de l’industrie et les empêcher de consommer du tabac et de la nicotine ».
Ce thème a été choisi pour dénoncer l’intérêt de plus en plus important accordé par l’industrie du tabac aux jeunes, un marché émergent et vulnérable pour ses produits dépendogènes. C’est ainsi qu’il y a la nécessité d’entreprendre des actions pour dénoncer cette pratique et de responsabiliser l’ensemble des acteurs de la lutte antitabac pour protéger les générations futures.
Populations des villes et des campagnes,
Le tabagisme demeure un réel problème de santé publique. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le tabac est le seul produit au monde qui tue la moitié de ses consommateurs réguliers avec près de 6 millions de personnes chaque année, parmi lesquelles plus de 600 000 sont des personnes exposées à la fumée du tabac. Le nombre des victimes pourrait atteindre 8 millions d’ici à 2030, dont plus de 80 % dans les pays à revenus faibles ou moyens comme le Burkina Faso, si rien n’est fait. Aussi, selon l’ATLAS 2017 de l’OMS, environ 4800 personnes décèdent chaque année de causes liées directement au tabac au Burkina Faso. Selon les données de l’enquête nationale STEPS de 2013, 32,6% des jeunes de 25 à 34 ans de sexe masculin sont les plus touchés par la consommation du tabac.
Populations des villes et des campagnes,
La journée mondiale sans tabac 2020 a pour objectif de sensibiliser les populations et notamment les jeunes sur les risques liés à sa consommation et la nécessité d’entreprendre individuellement et collectivement des mesures pour l’éviter. Sachons que l’industrie du tabac vend délibérément une dépendance mortelle aux jeunes. Toute personne qui commence à fumer avant son vingtième anniversaire est non seulement plus susceptible de devenir dépendante, mais peut également s’avérer moins capable de contrôler son tabagisme en vieillissant.
C’est pourquoi, j’invite les populations des villes et des campagnes à :
– adopter de meilleures pratiques pour contrer la consommation du tabac ;
– se responsabiliser, particulièrement les jeunes afin qu’ils prennent en main leur santé et rejettent la dépendance au tabac ;
– se démarquer de la consommation du tabac et de tout autre produit connexe pour préserver leur santé
C’est pourquoi, à l’occasion de cette journée mondiale sans tabac, j’appelle l’ensemble des populations et notamment les jeunes du Burkina Faso, à la résistance face au tabagisme, et à évoluer progressivement vers un avenir sans tabac
Tous ensembles, disons non au tabac sous toutes ces formes pour préserver notre santé et celle des générations futures.
Professeur Léonie Claudine LOUGUE/SORGHO
Officier de l’ordre de l’Etalon
12 Juin 2020