Outre la vitamine C, le citron est aussi une source de choix pour d’autres vitamines et minéraux : potassium, acide folique, calcium, thiamine, niacine, vitamine B6, phosphore, magnésium, cuivre, riboflavine, acide pantothénique, sans oublier toute une variété de composés phytochimiques.

HYGIENE ET SANTE : vous consommerez désormais du citron en lisant ces explications du Dr ZEBA.

 

    Suite à la série d’articles sur : les bourreaux du cœur,  l’hypertension artérielle, le cholestérol, la sédentarité, le tabagisme, l’obésité, le diabète, la goutte… que l’Association pour la promotion de l’hygiène au BF (A.P.H.BF) a traités, nous continuons de recevoir vos questions, par e-mail, sms, téléphone ou lors de rencontres fortuites. Beaucoup de ces questions cependant, n’ont pas toujours un lien direct avec les sujets traités. Mais, nous avons promis d’y répondre, tout en espérant que les spécialistes des différents domaines vont intervenir pour plus de précisions.

Nous y répondons, un peu pêle-mêle, dans l’ordre d’arrivée. Et comme chacun le sait, ces maladies mais aussi, le cancer (du sein, du col de l’utérus, du foie, de la prostate,…), la maladie d’Alzheimer, les toxicomanies, les arthroses, les maladies cardiovasculaires,… constituent les nouvelles menaces. Malheureusement, ces maladies, nous envahissent  alors que nous sommes toujours confrontés à des maladies évitables par la vaccination (méningite, rougeoles, fièvre typhoïde, hépatites, rage,…) et par l’hygiène (teniases, dracunculose, ascaridiase, leishmanioses ou Ouaga 2000, amibiase, choléra, maladies diarrhéiques, paludisme, dengue, bilharziose, etc…)

 

 Docteur, on voit partout des enfants vendre des citrons, au bord des routes. Qu’est-ce que le citron  apporte à l’organisme ? Est-ce que vous le recommandez ?

Le citron a beaucoup de vertus et sa valeur biologique est immense. En effet, il contient un antioxydant majeur, la vitamine E et beaucoup de vitamines du groupe B (B1, B2, B6, B9). Il est riche en sels minéraux (calcium, magnésium, potassium et sodium) et en oligo-éléments (fer,  phosphore, etc…), en flavonoïdes (antioxydants anticancéreux, antivirales, …) et en acide citrique qui favorise l’absorption du calcium au niveau intestinal. Nous connaissons tous l’importance de ces vitamines et sels minéraux pour le bon fonctionnement de notre organisme. Mais le citron, est surtout riche en Vitamine C. Une fois le citron pressé, il faut boire rapidement le jus car la Vitamine C est la plus fragile des vitamines. En effet, elle s’oxyde très vite à l’air et disparait au bout de 30 mn environ. Rappelons que la vitamine C est aussi un antioxydant majeur qui protège contre les radicaux libres, responsables du vieillissement. Elle aide aussi l’organisme à se débarrasser des métaux lourds (plomb), à lutter contre les virus et bactéries, en renforçant le système immunitaire de notre organisme. Elle fait aussi  baisser les risques de cancer digestif. Elle est atoxique, on peut en consommer jusqu’à 4g par jour, au lieu du gramme journalier. Pour les sportifs, des compléments en Vitamine C sont indispensables car elles favorisent la récupération après l’effort et diminuent l’accélération cardiaque. La vitamine C joue un rôle très important dans la production du collagène qui constitue nos tissus  (ligaments, tendons, articulations, cheveux, peau, cœur, poumons, artères et veines). La vitamine C protège nos poumons et améliore nos fonctions respiratoires. Elle lutte conte certaines maladies comme, l’asthme et les bronchites chroniques, favorisés par la pollution atmosphérique (gaz d’échappement, fumées diverses, poussières, …). La vitamine C protège aussi nos yeux des radicaux libres émis par le soleil, qui oxydent le cristallin et favorisent aussi les cataractes précoces, par vieillissement. Elle prend soin également de notre cœur en prévenant les maladies cardiovasculaires. En effet, elle neutralise les radicaux libres et empêche le cholestérol sanguin de s’oxyder et de venir  boucher nos artères. Grâce aussi à ses propriétés diurétiques et digestives, le citron va stimuler  nos fonctions gastriques et hépatiques accélérant ainsi la digestion et l’élimination des toxines de l’organisme.

Dr Jean Jacques ZEBA
Dr Jean Jacques ZEBA

      En effet, une digestion lente entraine une accumulation de toxines dans le corps. Or, trop de toxines provoquent fatigue et surpoids. En régulant la présence des sucs digestifs trop abondants dans l’estomac, le citron nous protège des aigreurs et autres brûlures d’estomac. C’est aussi un bon antiseptique intestinal. Il protège aussi nos artères en renforçant leurs parois et empêchant leur durcissement provoqué le plus souvent par notre mauvaise hygiène de vie (aliments gras, sel, sucre, alcool, sédentarité…). Il fluidifie le sang qui circule mieux. C’est surtout un tonique, mais aussi un décongestionnant veineux. Il tonifie le cœur, tout en faisant baisser la tension artérielle.

 Est-ce que vous le recommandez ?

Oui, très, très fortement, vue ses vertus. Un citron pressé dans un demi-verre d’eau chaque matin ou midi, après ou pendant les repas ne pourra que nous faire du bien. Pas à jeun pour ceux qui souffrent déjà de gastrite ou d’ulcère. Plus largement, nous recommandons  la consommation régulière de fruits et légumes, car très riches en sels minéraux et vitamines naturels, protecteurs de notre santé. Et pour être en  forme toujours, ajoutons à cela une activité sportive (marche, natation, course ou vélo) régulière d’une heure environ, trois fois par semaine. Essayez, persévérez et vous verrez.

NB : Ce sont là, quelques propriétés du citron qui en compte beaucoup plus.

   Docteur, qu’est-ce qui explique votre silence devant les aliments périmés (boisons, conserves, eaux minérales, cannettes, jus de fruits, tomates, … etc ) ? Et la ligue des consommateurs ? Et le laboratoire national de santé publique ? Tous impuissants ou complices ?

    Sans tomber dans le juridisme, nous croyons savoir que le laboratoire national de santé publique est un service public. Sa mission est le contrôle et l’expertise. Il identifie et détermine la qualité (salubrité, nocivité ou toxicité) des produits. Ainsi, ses analyses permettent l’autorisation ou l’interdiction des aliments. Et il n’y a pas que les denrées alimentaires. Il peut s’agir de l’air (pollution atmosphérique), du sol (pesticides), de produits pharmaceutiques (principe actif). C’est un institut qui joue et doit jouer un rôle important dans la vie de tous les jours : contrôle de l’eau du robinet en divers points de distribution ou de consommation ; des denrées alimentaires, de l’air, …etc. Habituellement, il porte le nom de laboratoire d’hygiène (France, Grande Bretagne,…)

La ligue des consommateurs est une association de volontaires qui a acquis la reconnaissance d’utilité publique. Laquelle reconnaissance lui permet de bénéficier de l’aide publique. Son rôle est d’informer, de sensibiliser et de dénoncer  parfois. Mais ce n’est pas une autorité publique susceptible de contraindre ou d’interdire quoi que ce soit.

         L’Association pour la promotion de l’hygiène au BF (APHBF) comme son nom l’indique, n’est qu’une association. Nous aurions pu demander cette reconnaissance d’utilité publique mais nous ne l’avons pas faite. Si, nous sommes connus, c’est parce que nous avons eu la chance que nos publications dans les journaux et médias en ligne ont tout de suite intéressé les gens. Et beaucoup d’entre vous nous ont posé des questions relatives aux maladies citées plus haut. Nous sommes toujours en train de répondre. Outre les enseignements dispensés, nous nous consacrons à des activités d’information, de sensibilisation et d’éducation à l’hygiène et à l’assainissement. Notre objet, c’est aussi l’expertise- conseils-formation. Mais l’acteur principal que vous avez oublié, c’est l’Etat, à travers le ministère de la santé. C’est à lui que revient la mission de créer des structures de préservation et de protection de la santé des populations. En santé publique, il y a deux structures de base de lutte contre la maladie. Ce sont, de tout temps, la direction de l’hygiène et la direction de l’épidémiologie. C’est au ministère de la santé de créer une direction de l’hygiène, des directions régionales ou provinciales et départementales de l’hygiène ; de créer des services départementaux ou communaux de l’hygiène. Ce sont ces derniers qui, s’ils sont bien structurés et équipés en ressources humaines, matérielles et logistiques qui font le travail sur le terrain : contrôle des denrées alimentaires (frais ou préparés) dans les restaurants, maquis, chez les vendeurs ambulants ; hygiène corporelle et vestimentaire des restaurateurs ; hygiène des locaux ; contrôle de l’air ; lutte contre la pollution (ordures ménagères, sachets plastiques, eaux usées, produits chimiques et de vidange) ; lutte conte les nuisances sonores (musique inutile dans les maquis et restaurants) ; lutte contre les maladies vectorielles émergentes ou endémiques( paludisme, fièvre jaune, leishmaniose (Ouaga 2000), dengue ; contrôle et protection des sources d’eau, etc…

Avec ses 19 calories pour 100 grammes; le citron est un précieux atout minceur et détox.
Avec ses 19 calories pour 100 grammes; le citron est un précieux atout minceur et détox.

           Pendant des années, nous avons fait le plaidoyer pour la création d’une direction de l’hygiène publique. Un Ministre de la santé nous a entendu et il a crée une direction de l’hygiène publique et de l’éducation pour la santé. Cette direction a fait un bon travail en élaborant un code de l’hygiène publique, une politique nationale de l’hygiène et une politique nationale de l’éducation pour la santé. Malheureusement, il n’y avait pas de structures et de personnels pour traduire cela en résultats concrets. On s’est dépêché d’enterrer cette direction en oubliant que les mots ont un sens. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’on ne peut pas faire l’économie de l’hygiène. Récemment encore, l’OMS s’appelait l’organisation mondiale de l’hygiène, c’est tout dire. Tous les pays développés sont passés par là. Ils en conservent encore les structures (France, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria, Mali,…)

 Et mieux, certains de nos voisins pour accélérer la promotion de l’hygiène, ont même  crée des ministères de l’hygiène publique (Côte d’Ivoire, Mali, Guinée Conakry etc…). Et beaucoup sont au stade d’institut hygiène, de conseil supérieur de l’hygiène, de laboratoire national d’hygiène (régional, départemental, communal, …). Ici, on s’est dépêché  de supprimer cette direction. Pourtant, nous avons besoin de médecins hygiénistes, d’ingénieurs hygiénistes, d’infirmiers et de techniciens hygiénistes, en hygiène alimentaire, du travail, du milieu, en hygiène hospitalière et en hygiène sociale, toutes des spécialités médicales.

      Si, ces techniciens étaient là, on ne pourrait pas arriver à ce stade d’accumulation, de tonnes de produits alimentaires périmés et avariés, donc toxiques (huiles, conserves, eaux minérales, pâtes alimentaires, boissons frelatées, etc…). Une police sanitaire, prévue dans le code de l’hygiène publique, devait être créée ou redéployée pour assister les structures et les agents hygiénistes. Actuellement, nous avons deux services d’hygiène datant du temps colonial, seulement formels. Ce sont plutôt des bureaux d’hygiène. Le bureau d’hygiène est constitué d’agents de santé (non hygiéniste), mis à la disposition de l’autorité publique (maire, Préfet, gouverneur). Ce n’est pas au service d’hygiène de faire les constats de décès. Cela relève d’un service médico-légal crée dans les distincts sanitaires et équipé d’un minimum (infirmier, gants, masques, lunettes, blouses, véhicules, registre, numéro vert, etc…). La médecine médico-légale et l’hygiène sont deux spécialités différentes. Que chacune fasse son boulot. Nous saisissons l’occasion pour saluer et féliciter la police municipale pour ses statistiques  des maquis par arrondissement et surtout pour leur lutte contre les nuisances sonores (cf. le pays n° 5843). Une bonne hygiène publique aurait limité cette prolifération absurde de maquis, soit 4053 maquis dans la seule ville de Ouagadougou. Aux Etats Unis, il n’y a pas de maquis, ni buvettes, ni bistrots.

Il y a des restaurants, mais si vous voulez empiffrer, vous allez dans une alimentation , si vous êtes majeur, vous achetez et allez vous saouler  à la maison. Ici, certains maquis se sont spécialisés dans la vente de boissons frelatées, sources de cancers digestifs (de la bouche, gorge, estomac, intestins), de cirrhose de foie, d’alcoolisme et même de démence. C’est aussi en ces lieux que circulent toutes sortes de drogues (cocaïne, amphétamine, tramadol (encore appelé 5 vitesses ou démarreur, etc.), propices à des réflexes de violence et causes de toxicomanies. Cette multiplicité et proximité des maquis, incitent les jeunes à l’alcoolisme et à la débouche.   A l’allure où vont les choses, nous tendons vers une société de violence, de corruption, de crimes crapuleux, etc…Que faire? Réagissons collectivement, mouvements civiques, l’Etat, parents, éducateurs, religieux, coutumiers, toutes les bonnes volontés. Mais l’Etat  doit jouer son rôle de protection de la société, au niveau de l’éducation (instruction civique) et de l’organisation sociale (lois et règlements), etc. L’Etat  peut favoriser  la création et la multiplication de crèches, d’écoles maternelles (petite, moyenne et grande section) où à travers des dessins, des images, des messages bien construits, les bons reflexes et comportements s’acquièrent. Drôle de contexte où les maquis, bars et buvettes sont plus nombreux que les écoles. Et c’est sans compter les maquis qui s’ouvrent le soir venu et disparaissent le jour venu.

Association pour la Promotion de l’hygiène                

au Burkina Faso (A.P.H.BF)

BP 9225 Ouagadougou 06

– Tél: 70 26 85 95                                                       

E-mail: assohygienebf@yahoo.fr

Le Président

Dr Jean Jacques ZEBA                                            

  Tél : 70-26-85-95

Agence de Presse Labor       27 Octobre 2015

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One comment

  1. Je souhaite vous suivre régulièrement. Merci pour vos précieux conseils.

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