Billet
La junte militaire en Guinée éprouve des difficultés d’accommodation avec les libertés démocratiques des citoyens.Trois(03) responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), ont été violentés par la police le 5 juillet 2022 suite à des propos jugés offensant contre le pouvoir sur internet.
La scène, d’une extrême brutalité, a été diffusée sur les réseaux sociaux. Elle montre le militant pro-démocratie Foniké Mengué être traîné au sol par des policiers de la Brigade de répression du banditisme (BRB), puis jeté violemment dans la benne d’un pick-up, rapporte Matthias Raynal ,le correspondant de RFI à Conakry. Il ressort, que le coordinateur du FNDC faisait l’objet de poursuites, lancées ces dernières heures par le procureur général Charles Wright. Il est accusé d’avoir discrédité la justice guinéenne dans une publication sur les réseaux sociaux.Dans la voiture, se trouvaient aussi le rappeur Djanii Alfa et Billo Bah, responsable de la mobilisation au sein du FNDC, tous deux également poursuivis pour des propos tenus sur internet. « On n’acceptera jamais de remplacer une dictature civile par une dictature militaire », s’écrie Billo Bah, la bouche en sang précise RFI.Les autorités judiciaires guinéennes savent bien qu’il n’est pas recommandé de violenter de la sorte un justiciable présumé coupable.Il s’agit là d’une bavure commise par des officiers de police judiciaire(OPJ). Les dirigeants guinéens doivent comprendre, qu’internet fait partie de nos jours des moyens de communication et d’expression pour les citoyens.Mais internet n’étant pas une zone de non droit, ceux qui en profitent pour faire de la diffamation et relayer des propos de nature à nuire à la paix et à la stabilité socio-politique, doivent répondre de leurs actes devant les tribunaux sans subir des violences physiques.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Mercredi 13 Juillet 2022