La Guinée a vécu dimanche 22 mars 2020 un référendum et des législatives ternis par des violences qui ont fait des morts et des blessés, selon les deux camps. L’opposition qui a boycotté ces élections contestée par la communauté internationale entend faire barrage à un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé.
Dix morts, selon le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) pour la seule journée de dimanche, quatre, selon le ministère de la Sécurité dont deux dans les violences et deux autres des suites d’un accident et par arrêt cardiaque, sans plus de précisions.
Le communiqué du ministère de la Sécurité ajoute que 9 agents de l’Unité spéciale de la sécurisation des élections dont 7 policiers ont été grièvement blessés, alors que le FNDC annonce que plusieurs dizaines de ses sympathisants ont été blessés par balles.
Cette guerre des communiqués intervient au soir d’un double scrutin législatif et référendaire souhaité et voulu par le pouvoir et contesté par l’opposition et le FNDC qui a connu des violences dans plusieurs quartiers de Conakry et dans certaines villes de province.
Des manifestants se sont attaqués aux bureaux de vote, saccagés puis incendiés le matériel électoral dans plusieurs villes de la Moyenne Guinée et dans des quartiers de Conakry favorables à l’opposition, toujours selon le ministère de la Sécurité.
Plusieurs individus ont été interpellés pour des faits de troubles à l’ordre public, détention et utilisation d’armes à feu, destruction de biens privés et publics, incendie, coups et blessures volontaires et rébellion, indique le ministère. Alors que le FNDC lui appelle à poursuivre les manifestations.
Source: rfi.fr
23 mars 2020