La réunion des ministres de la Défense de l’Otan se termine vendredi 8 juin 2018 à Bruxelles. Elle va être suivie d’une rencontre des responsables militaires de la coalition engagée contre le groupe Etat islamique. L’occasion pour la ministre des Armées Florence Parly de faire le point sur l’avancement de la campagne militaire contre le groupe terroriste et sur le risque de dissémination des combattants étrangers.
En Syrie, les opérations destinées à réduire les dernières poches de résistance de l’organisation Etat islamique ont repris avec l’aide des milices kurdes, appuyées par des forces spéciales occidentales. « Les FDS combattent de nouveau dans le secteur de Dashisha, notamment dans la basse vallée de l’Euphrate », rappelle-t-on dans l’entourage de la ministre des Armées Florence Parly.
Si la traque contre l’EI se poursuit en Syrie, les services de renseignements redoutent de voir l’organisation renaître ailleurs dans le monde, particulièrement en Asie. L’Otan n’est pas une force antiterroriste, mais « les partenaires de l’Alliance discutent des moyens de préserver les acquis et les enseignements de la campagne militaire contre l’EI », précise-t-on à Paris.
Quant aux combattants étrangers, les retours des jihadistes français n’ont pas été si nombreux que ça, note une source à l’Elysée. Un bon tiers a été tué, soit au moins 300 morts. Mais 700 Français seraient encore présents dans l’ensemble de la zone. Beaucoup de combattants étrangers ont été laissés livrés à eux-mêmes quand le groupe Etat islamique a été chassé de ses bastions. Certains sont en Irak, d’autres aux mains des Kurdes, pour qui ils représentent « une charge importante, mais aussi une forme de monnaie d’échange pour obtenir des avancées politiques », conclut cette source.
Source:rfi.fr
08 Juin 2018