La guerre commerciale déclenchée par le président Trump au nom de « l’Amérique d’abord » commence à faire sentir ses effets sur les consommateurs américains. Les entreprises répercutent déjà sur les prix la hausse des produits et des matières premières importés – et donc taxés.
C’est l’effet boomerang de la taxation des produits importés décidée par les États-Unis et des contre-mesures adoptées par les autres pays. Déjà, le prix des canettes de sodas, dont sont friands les Américains, a augmenté en raison de la hausse des taxes sur l’acier et l’aluminium. Pareil pour les automobiles, où ces matériaux entrent pour moitié dans les composants d’une voiture. Cela va jusqu’aux fabricants de jeux de société ou de rouleaux d’adhésifs qui utilisent plastiques et résines importés.
Les entreprises américaines n’ont pas l’intention de sacrifier leur marge bénéficiaire à la politique protectionniste du gouvernement : ils répercutent donc immédiatement le surcoût sur le consommateur.
Quant aux entreprises américaines exportatrices, elles sont pénalisées par les contre-mesures européennes et chinoises. Ainsi un plan d’urgence de 12 milliards de dollars a été mis en place pour aider les agriculteurs empêchés d’exporter vers la Chine. Selon une étude de Goldman Sachs, la guerre commerciale pourrait réduire de 15% les bénéfices des 500 plus grosses entreprises américaines.
Source:rfi 04 Août 2018