A notre arrivée sur les lieux aux environs de 00h30mn, de fortes odeurs nauséabondes piquaient les narines. Le coté sud du marché contigu au bâtiment central était en flamme. Cette zone en deux allées est occupée essentiellement par de nombreux vendeurs de cordes et d’emballages, des tailleurs, des vendeurs de tissus, vendeurs de friperie etc.
Les pompiers de la 5ème compagnie de la BNSP basée à Banfora étaient déjà à pied d’œuvre à l’intérieur du marché. Un cordon sécuritaire (police et gendarmerie) était en place afin d’éviter toute scène de pillage et surtout permettre aux soldats du feu de travailler dans des conditions idoines. La priorité, c’était de circonscrire les flammes et de limiter donc les dégâts. Le problème, le marché de Banfora ne dispose pas de poteau d’incendie. Même au milieu de la nuit en effet, on avait l’impression que tous les commerçants s’étaient donné rendez-vous au marché.
Entre plaintes, larmes et désolation, ces derniers essayaient vainement d’accéder à leurs boutiques. C’est finalement aux environs de 2 heures 30 minutes que les pompiers sont arrivés à circonscrire le feu sous les regards désolants des autorités locales qui se sont aussitôt déportées sur les lieux à l’annonce du drame. Il a fallu attendre le matin (5heures) pour découvrir l’ampleur des dégâts.
Ils sont considérables. On estime à 43 le nombre de hangars et boutiques selon la police entièrement calcinés et des millions perdus. Des machines à coudre, des coffres contenant de l’argent, des tissus, des céréales et des produits divers sont partis en fumée.
Quant à la cause de l’incendie, elle reste inconnue. Un comité de crise a été mis en place dans la matinée au niveau du gouvernorat et une enquête a été ouverte par le procureur pour situer les circonstances du drame. Il est question aussi du côté du gouvernorat, d’actions immédiates pour soulager les victimes. Lesquelles ? On ne saura le dire.
Mamadou YERE
Frédéric OUEDRAOGO
Sources:Sidwaya/Bayiri.com