Le Burkina, le Mali et le Niger se sont engagés à prendre à leur compte cette formule accélérée d’éducation et de formation au profit des enfants et adolescents hors écoles âgés entre 8 et 12 ans pour leur intégration ou réintégration en classe de 4e année de l’école primaire après seulement 9 mois de formation dont 2 en langues nationale et 7 en français..

Formules accélérées d’éducation et de formation : un partenariat scellé entre le Burkina, le Mali, le Niger et la fondation Stromme

Les ministres de l’Education nationale du Burkina, le Pr Stanislas Ouaro, du Mali, le Dr Témoré Tioulenta et le représentant de leur homologue du Niger, Dr Mallam Garba Maman, ont scellé un partenariat le jeudi 10 octobre 2019 à Ouagadougou, avec la Fondation Stromme à travers son Secrétaire Général, Tina Sodal, autour des formules accélérées d’éducation et de formation.

L’objectif de cet acte est l’appropriation par les 3 pays de la Stratégie de Scolarisation accélérée/Passerelle (SSA/P), expérimentée avec succès dans leur espace par la Fondation Stromme. C’est à l’issue d’une évaluation conjointe et externe de la SSA/P qui a démontré sa pertinence en termes d’accès, et d’amélioration de la qualité des enseignements/apprentissages, que le Burkina, le Mali et le Niger se sont engagés à prendre à leur compte cette formule accélérée d’éducation et de formation au profit des enfants et adolescents hors écoles âgés entre 8 et 12 ans pour leur intégration ou réintégration en classe de 4e année de l’école primaire après seulement 9 mois de formation dont 2 en langues nationale et 7 en français. La formule a ainsi permis selon le Pr Stanislas Ouaro, de transférer dans des écoles classiques entre 2006 et 2017, 178 758 apprenants dont 87 927 filles. Sont de ceux-là, le jeune Hermann Kaboré du Burkina admis au BAC D et inscrit à l’université en Histoire-Géographie, dont le témoignage a ému toute la salle.
Madame Tina Sodal voit en en ce partenariat une plateforme commune pour partager les expériences et adopter un modèle qui aussi performant soit-il, ne doit pas faire perdre de vue qu’à terme, les centres à passerelles doivent céder définitivement place aux écoles classiques pour de meilleures conditions d’apprentissage. Ce nouveau bail de 5 ans bénéficiera du soutien des ONG d’autres partenaires dont la Norvège qui par la voix de son Ambassadeur a stigmatisé le fait que l’Education en situation d’urgence, actualité des trois pays du fait du défi sécuritaire, apparaît comme ‘’une priorité négligée’’ au niveau de l’aide humanitaire et s’engage à consacrer 2% de son aide à l’éducation.
Parmi les défis de ce nouveau partenariat, figure l’ambition de porter le taux de filles dans les centres à passerelle à 50% mais aussi elle propose à ces pays des perspectives conçues par la Fondation Stromme telles que la SSA2 pour les enfants de 13 et 14 ans, la Stratégie d’apprentissage accéléré pour adolescents et jeunes (S3A) de 15 à 25 ans et l’alphabétisation active (AA) pour les femmes.

DCPM/MENAPLN.

23 Octobre 2019

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