Le recensement des réfugiés vivant sur le territoire ivoirien a débuté à Abidjan (photo d'illustration). © AFP/Sia Kambou

Flambée de prix des produits de grande consommation : la Côte d’Ivoire victime collatérale de l’embargo de la CEDEAO contre le Mali

Billet

La Côte d’Ivoire est confrontée à une flambée de prix des produits de grande consommation.Le gouvernement décide à compter de mars 2022 et ce durant 3 mois, des mesures de blocage des prix de certains des produits,  pour endiguer l’impact économique sur la population en termes de cherté de la vie.Ironie du sort, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara , qui est partie prenante de l’expédition punitive de la CEDEAO contre le Mali par un embargo éhonté, voit actuellement son pays dans une situation de victime collatérale de ces sanctions économiques instrumentalisées par le vindicatif président français Macron.

Le gouvernement ivoirien a annoncé le mercredi 9 mars 2022, un plan de riposte contre la flambée endémique des prix des produits de grande consommation, dans l’optique d’endiguer la répercussion en termes de vie chère pour les populations.Ainsi, les prix d’une série de produits resteront bloqués durant 3 mois sous le contrôle du gouvernement pour éviter toute hausse nouvelle.Parmi ces produits, figurent : le carburant le pain, la viande, le poisson, l’huile de table raffinée, le riz local, des matériaux de construction, le transport en commun, des loyers d’habitation sociale et des tarifs d’accès à Internet. Le porte-parole du gouvernement qualifie ces mesures de conjoncturel répondant à des causes conjoncturelles à savoir la pandémie de la Covid-19, les sanctions contre le Mali et la guerre en Ukraine.

La vie chère est susceptible de susciter une instabilité politique dans un état où les populations sous le poids des difficultés économiques peuvent s’insurger contre les gouvernants.La Côte d’Ivoire reconnait officiellement être une victime collatérale de l’embargo économique des chefs d’Etat de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).La France sous l’impulsion vindicative du président MACRON , a instrumentalisé les chefs d’Etat fantoches de la CEDEAO , pour édicter cet embargo contre le Mali en représailles au refus des autorités de la transition malienne , d’accepter la présence des militaires français sur leur territoire , dans un rôle flou de lutte contre le terrorisme.Les chefs  d’État  éhontés de la CEDEAO, devraient se rappeler le dicton selon lequel,  quand la case du voisin brule,il ne faut pas s’en réjouir mais se préoccuper de la sienne.Si la CEDEAO maintient longtemps ses sanctions économiques contre le Mali, la résultante sera un feu de paille qui se propagera à la quasi-totalité des pays de la zone au plan des conséquences de vie chère.Une crise économique à long terme constitue une bombe à retardement pour la déstabilisation politique d’un Etat.La CEDEAO risque de voir basculer tous ses États dans des pronunciamientos et transitions qu’elle condamne aveuglement sans analyse approfondie selon la notion de la causalité à effets.

Oscar Félix Diakité

Laborpresse.net      10  mars 2022

 

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